Prévalence de l'hypovitaminose D chez les personnels travaillant au sein de l'ouvrage enterré vs chez les personnels travaillant hors ouvrage sur de la base aérienne 942 / Magali Cotta ; sous la direction de Jean-Marc Boissy

Abstract

La vitamine D, hormone capitale dans le métabolisme osseux, est essentiellement synthétisée par la peau, après exposition aux UVB. Or, une partie de la population de la Base Aérienne 942 travaille dans un ouvrage enterré, avec très peu d'exposition solaire sur son temps de travail, mais elle bénéficie d'aménagements horaires au titre de travail posté, avec possiblement plus de temps pour s'exposer au soleil qu'une population plus traditionnelle. Afin d'évaluer le facteur ouvrage enterré comme facteur de risque d'hypovitaminose D, la 25(0H)D a été dosée chez les personnels travaillant dans l'ouvrage ainsi qu'à l'extérieur de l'ouvrage, en complément d'un questionnaire sur leurs habitudes de vie. Il s'agissait d'une étude observationnelle prospective, réalisée entre septembre et novembre 2012. Le taux moyen de 25(0H)D était de 73.9 nmol/L chez les 72 personnels travaillant hors ouvrage enterré, contre 75.5 nmol/L chez les 39 de l'ouvrage, sans différence significative. Certains facteurs protecteurs d'hypovitaminose D ont été mis en évidence, tels que l'intensité de l'exposition solaire durant les congés, la réalisation de séjour en pays chaud ou encore l'utilisation de crème solaire. Il apparaît qu'au sein de l'ouvrage, le mode de vie est tout à fait différent avec, au titre du travail posté, une adaptation du rythme de travail permettant entre autre une exposition solaire plus longue en congés. A cela s'ajoute une sensibilisation à l'hypovitaminose D qui semble efficace chez les militaires de l'ouvrage. Concernant la qualité de vie, les scores de santé physique et psychique n'étaient différents ni selon le lieu de travail, ni selon le statut vitaminique D. Le travail en ouvrage enterré n'apparaît donc pas être un facteur de risque d'hypovitaminose D. Le dépistage sérologique ainsi qu'une supplémentation systématique ne sont donc pas indiquésLYON1-BU Santé (693882101) / SudocSudocFranceF

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