research

Observations sur l'évolution à long terme de la fertilité des sols cultivés à Grimari (République Centrafricaine) : résultats d'essais de culture mécanisée semi-intensive, sur des sols rouges ferrallitiques moyennement désaturés en climat soudano guinéen d'Afrique Centrale

Abstract

A Grimari, trois séries d'essais de culture mécanisée ont été faits sur des sols ferrallitiques moyennement désaturés de couleur rouge, sols formés sur des gneiss calco-alcalins en climat soudano guinéen d'Afrique Centrale : le premier essai "en grande culture", avait pour but de tester sur grandes parcelles (0,5 ha) un assolement semi-intensif (4 ans de culture, 4 ans de jachères) en "bandes alternées" culture jachère, suivant le système antiérosif australien de RAMSER; le deuxième, dit d'"erosion", a étudié sur dix petites parcelles l'érosion du sol en fonction de différentes variables : degré de pente, traitement antiérosif, rotation culturale et fertilisation; le troisième, dit d'"assolement", a comparé l'effet sur le rendement des cultures de diverses rotations à longue, moyenne ou courte période de jachère, ou en culture continue. Dans ces trois essais, l'évolution des caractéristiques physiques et chimiques du sol en fonction du temps a été comparée à celle du rendement des cultures qui a servi de test objectif pour la détermination de la fertilé du sol. De plus, une analyse économique de la rentabilité de ces essais a été tentée pour en justifier l'utilité. De ces essais, il se dégage les principales conclusions suivantes : le système de rotation culturale traditionnelle, à longue période de jachère, ne doit plus être considéré comme une nécessité pour la conservation de la fertilité du sol. En culture mécanisée, des techniques appropriées : approfondissement et ameublissement du sol, élimination des plantes adventices, fertilisation, amendements organiques, rotation des cultures avec jachère de moyenne ou courte durée, voire même en culture continue, et traitements phytosanitaires, ont permis d'obtenir un accroissement des rendements dans les limites économiques raisonnables. La productivité du sol par unité de surface a été accrue de 2,5 fois en moyenne; ce qui permet d'envisager de réduire la superficie des terres cultivées et de réserver les meilleures terres à l'agriculture sans nuire à la conservation des sols.(RESUME D'AUTEUR

    Similar works