Vingt-six campagnes bimensuelles ont été réalisées au cours d'un cycle annuel (juillet 1987-juillet 1988) pour estimer le degré de contamination fécale des eaux (de surface et à l'interface eau/sédiment) de la zone urbaine (Abidjan) de la lagune Ebrié (Côte d'Ivoire). Les dénombrements de #E. coli, des entérocoques et #C. perfringens ont été couplés à une caractérisation physique des eaux (salinité, pH, température) et à une estimation de leur richesse en éléments nutritifs (N-NH4, P-PO4). Dans un contexte estuarien naturellement eutrophe, les apports domestiques de la ville d'Abidjan se traduisent par une hypereutrophie des eaux et par un très important accroissement du degré de contamination fécale principalement des eaux de surface. Cette pollution est en moyenne 500 fois vis-à-vis de #E. coli et 70 fois pour les entérocoques supérieure à celle observée pour une zone estuarienne rurale de référence. Cette très forte pollution bactérienne d'origine humaine (rapport #E. coli/entérocoques >40), rend impropre à la baignade les eaux lagunaires d'Abidja
