L'étude de l'approvisionnement vivrier de Brazzaville est révélatrice de l'aptitude de certaines sociétés rurales africaines à répondre efficacement aux fortes demandes urbaines. On remarque ici une atomisation des acteurs du commerce qui permet de couvrir un secteur productif lui-même atomisé. En période de crise, les marges sont ainsi redistribuées à un grand nombre de ménages. Outre le fait de remettre en question certaines analyses alarmistes, cette recherche a permis d'insister sur les formes de structuration d'un secteur vigoureux trop souvent dédaigné, voire perturbé par l'Etat. Ce dernier préfère en effet investir dans des projets, a priori certifiés plus efficaces car plus modernes, plutôt que d'encourager les dynamiques endogènes. (Résumé d'auteur