Depuis une trentaine d'années, la détérioration des précipitations a considérablement bouleversé les conditions climatiques et écologiques de la zone sahélienne. Ces facteurs ont été accentués par l'instabilité politique et la guerre, et ont sont en grand nombre venus résider en zone soudanienne. Le développement de la culture du coton a transformé ses systèmes de production, surtout à cause de la concurrence qu'elle exerce avec les céréales. L'agriculture restant à dominante manuelle, il a fallu peu à peu substituer le manioc aux céréales. Malheureusement, il représente pour les éleveurs l'obstacle le plus important qu'ils rencontrent lors de leur déplacements. De nombreux conflits, parfois mortels, surviennent avec les paysans quand des dégâts sont commis aux champs cultivés. Malgré cela, la zone cotonnière présente pour les éleveurs de nombreux attraits : elle est bien arrosée, fortement peuplée, et dispose de plusieurs centres urbains importants, dont la population constitue une clientèle potentielle pour le lait, le beurre, la viande et le cheptel vif. Les éleveurs expriment le désir de demeurer dans la régions malgré les conflits et souhaitent que l'Etat intervienne directement pour réglementer les droits et devoirs de chacun, mais ce sont surtout les associations émanant de la société civile qui tentent de rapprocher agriculteurs et éleveurs afin de permettre dans l'avenir une cohabitation paisable. (Résumé d'auteur
