research

Soil evolution and plant communities on coastal dunes near Veracruz, Mexico

Abstract

En climat tropical les dunes côtières peuvent, dans certaines situations protégées des vents dominants, se fixer et évoluer rapidement (Parker-Nance et al., 1991; Amundson et Temblack, 1981). Dans ces conditions se forment des sols profonds sablo-argileux brun-rouge sur lesquels croît une forêt tropicale. Sur la station biologique de La Mancha, Veracruz, des recherches furent entreprises afin de vérifier si les paramètres qui influencent le développement de la forêt sur les dunes sont liés aux sols et à leurs réserves minérales (Kellman et Roulet, 1990; Kellman, 1990). Mais la grande variété des groupements végétaux de cette zone ne semble pas se calquer sur la répartition des sols. Une étude intégrée de la géomorphologie (fig. 2), de la pédologie (fig. 4) et des groupements végétaux (tabl. II) confirme que le sable a partout la même origine, à la fois marine et continentale volcanique, mais la lithologie des dépôts a été bouleversée par des mouvements tectoniques récents (fig. 10). Les sols présentent, côte à côte ou en superposition, des horizons anciens de sable très altéré avec des horizons de sable peu évolué. La végétation a elle aussi subi des bouleversements, mais d'origine anthropique. Actuellement les espèces se concentrent en îlots qui colonisent à nouveau les sites favorables. Cette colonisation suit deux orientations distinctes qui se calquent sur les conditions actuelles d'évolution du sol. La première tend à former un bush arbustif d'espèces à couvert permanent de feuilles coriacées, la seconde tend à former des îlots de forêt tropicale avec des arbres à port élevé et un grand nombre d'espèces associées. L'étude minéralogique des sols montre que les deux types de colonisation se répartissent sur des milieux totalement différents. Le premier est hydromorphe. Le substrat sableux est soumis à une calcitisation prononcée (fig. 4) sous un pH élevé et de fortes concentrations en Ca et Mg. La formation d'argile, un mélange smectite et chlorite (fig. 5 et 6), reste très limitée. Le second milieu est bien drainé, les carbonates tendent à disparaître du profil et un horizon B sablo-argileux bien structuré (fig. 7), à smectite (Beidellite) associée à de faibles quantités d'illite (fig. 9) et à des oxydes de fer, se développe. Les situations des horizons brun-rouge, en relation avec la présence passée ou actuelle de la forêt, tendent à montrer que cette évolution est dépendante du couvert végétal et de l'activité biologique liés à la forêt. En effet elle ne s'observe pas en dehors des foyers de régénération forestière. (Résumé d'auteur

    Similar works