Sur les hauts plateaux bamilékés de l'Ouest-Cameroun, les aménagements agraires tiennent compte des potentialités du milieu naturel, fondées sur un découpage en terroirs spécifiques, calqués sur la topographie. Les pentes, le climat, la pression démographique et foncière y exposent les sols aux risques d'érosion et d'épuisement rapides. Cependant, les paysans bamilékés ont mis au point des techniques de préparation, de conservation et de fertilisation relativement efficaces, mais variables suivant la nature des liens entre les exploitants et la terre. Paradoxalement, ce sont les secteurs les moins densément peuplés, et les moins intensément cultivés qui manifestent de réels signes d'érosion et d'épuisement. (Résumé d'auteur