research

La composition architecturale de l’Hécube d’Euripide

Abstract

Une opération simple —faire le compte des trimètres iambiques dans les parties parlées d’Hécube— montre qu’Euripide, avant de composer le texte poétique, trace un cadre où se trouve déterminé le nombre des vers de chacun des éléments de la tragédie. Ainsi apparaît une division en deux parties égales, comptant chacune 456 (2 x 12 x 19) trimètres, correspondant à la desis (‘nouement’) et à la lusis (dénouement) définies par Aristote au chapitre 12 de la Poétique. Ce type de composition numérique, qui apparaît déjà chez Eschyle et a été pratiqué par Sophocle, est conservé avec une grande fidélité dans les manuscrits byzantins des trois tragiques. Les éditeurs doivent donc conserver, avec de rares exceptions, le numerus versuum de la tradition pour ne pas détruire des équilibres et des correspondances voulus par le poète.A simple test, counting the iambic trimeters in the spoken segments of Hecuba, shows that Euripides, before embarking on the actual text, draws a chart where the exact number of verses in every unit of the tragedy is found. We can see the tragedy split into two mirroring halves of 456 (2x12x19) trimeters: the thickening of the plot (desis) and its unwinding (lusis), as defined by Aristotle in the chapter 12 of the Poetics. Such kind of numerical composition, already practised by Aeschylus and continued by Sophocles, has been meticulously preserved in the byzantine manuscripts of the three tragedians. Therefore the editors must preserve, excepting counted occasions, the numerus versuum of the tradition, in order to keep the equation as it was set by the poet

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