Sahara et Laponie : imaginaire du désert et discours colonial dans les récits de voyage de Charles Martins et d'Eugène Goblet d'Alviella

Abstract

Les récits de voyage de Charles Martins, Du Spitzberg au Sahara (1866) et d'Eugène Goblet d'Alviella, Sahara et Laponie (1873) invitent à une lecture parallèle du désert de sable et du désert de neige. Les deux textes s'inscrivent dans un cadre discursif colonial où les lieux communs de l'imaginaire du désert coexistent avec les objectifs scientifiques des voyageurs érudits. Chez le médecin français comme chez l'homme politique belge, la démarche comparative propre à l'écriture du Voyage se met au service du débat concernant les modalités de la colonisation française. Dès lors, les expériments cépahlométriques sur les Sames ou l'échec des mesures administratives visant leur sédentarisation deviennent autant d'arguments en faveur du "régime du sabre" en Algérie et de l'inéluctable disparition du nomadisme saharien

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