À la question d’un journaliste de savoir s’il se sentait nerveux depuis le renversement
populaire de Ben Ali, le président ougandais Yoweri Museveni, au pouvoir depuis vingt-cinq
ans, répondait fin janvier qu’il ne fallait pas confondre « longévité et performance ».
L’Ouganda n’est certes pas la Tunisie de Ben Ali ou l’Égypte de Moubarak. Ni dans son
rapport à l’armée, qui reste un solide pilier du régime, ni sans doute par la capacité de
mobilisation prolongée de l’opposition. Les sondages et prévisions des analystes convergent
pour donner Museveni gagnant à plus de 65 % au prochain scrutin du 18 février 2011. Les
cadres du Mouvement de résistance national (MRN), le parti présidentiel, font le pari d’une
victoire à plus de 75 % (...)