Penser et agir socialement sous l’émotion : une question de genre ?

Abstract

Acte 1 : « Avons-nous, hommes et femmes, un même sens morale ? ». Freud affirmait que les femmes avaient une maturité morale inférieure. Kohlberg décrivait plus tard un modèle théorique du raisonnement moral appuyé par des études empiriques où y figurait la femme comme bloquée à un stade de développement inférieur à celui de l’homme car toujours sous l’emprise de ses émotions. La vision prédominante, héritée de Planton et Kant, était alors que le sens moral est de l’ordre de la raison. Acte 2 : « Le sens moral… produit de la raison ou de l’émotion ? ». Avec l’arrivée des neurosciences, il est apparu que cette vision où la raison seule permet un meilleur sens moral est erronée. Il a été démontré qu’en fait nos émotions sont un élément crucial qui nous permet d’agir et de penser de manière morale. Par ailleurs, même quand nous pensons être sous l’égide de la raison, nos émotions sont toujours là, même à un niveau inconscient, pour nous guider. C’est pourquoi émotion et raison sont intimement liées, pour le pire ou le meilleur acte moral. Acte 3 : « Penser et agir socialement sous l’émotion : une question de genre ? ». En pensant répondre à une question simple, il s’avère que la réponse devient plus complexe à mesure que nous cherchons à y répondre. De l’anatomie du cerveau, de son activité cérébrale, à l’influence de la culture, des stéréotypes, ou encore de la parentalité, les données sont contradictoires. La vision d’hier n’est plus celle d’aujourd’hui, cette dernière appelle à la nuance et à la modestie car la conclusion est : « Nous ne savons pas ! »

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