Le présent mémoire doit être interprété comme une contribution aux efforts actuels dirigés vers une politique des investissements routiers à forte efficacité socio-économique. La contribution susmentionnée est constituée par une revue bibliographique et une analyse comparative, quand aux conséquences aux usagers, de travaux identiques réalisés sur un même tronçon de route à des moments différents, fine revue exhaustive de tous les outils existants permettant d'effectuer ce type d'analyse, le choix et la justification de l'outil retenu et son adaptation pour une affectation locale à l'autoroute Bonaventure et enfin la mise en oeuvre de cette analyse de travaux de réhabilitation identiques, réalisés à des moments différents, font l'objet de ce mémoire.
En ce qui concerne les travaux identiques il s'agit de travaux de planage et pavage sur un kilomètre d'autoroute très circulée, plus précisément l'autoroute Bonaventure à Montréal. De point de vue moments différents, on a analysé trois options, à part celle de base, caractérisées par des moments de déclenchement des travaux différents. La première option, celle de base, constitue juste l'entretien de routine. La deuxième option constitue des travaux de planage pavage déclenchés dés que l'indice international de rugosité (IRI) atteint la valeur 5, les deux autres options représentant les mêmes travaux déclenchés au moment où l'IRI atteint la valeur de 3.2 respectivement 3.83. Le choix de ces valeurs de l'IRI est expliqué dans les chapitres 4 et 5. La durée choisie pour l'étude des trois options a été fixée à 15 ans afin de déterminer les effets sur les usagers à moyen ou long terme. L'outil retenu a été mis au point pour la Banque Mondiale, il s'agit du logiciel HDM-4, le choix retenu étant détaillé dans le chapitre 1. Les modèles de dégradation de chaussées sont ceux utilisés par défaut dans le logiciel HDM-4. Les données d'entrée sur la section étudiée sont réelles mais n'ont pas été acquises dans la même période, des différentes hypothèses étant prises et exposées dans les chapitres 4 et 5.
Les deux derniers chapitres présentent les résultats ainsi qu'une interprétation à travers des tableaux et graphiques conçus d'une telle manière à rendre visible l'impact du retard des travaux sur les usagers. L'impact d'intervenir plus tôt, au bon moment, se traduit par une économie de l'ordre de 28 % sur les coûts aux usagers par rapport à l'option de base. D'autre part, les différences énormes des efforts budgétaires pour arriver à des résultats quasi-similaires de point de vue réduction des coûts aux usagers sont tout à fait surprenantes