Les transformateurs jouent un grand rôle pour assurer la continuité de la distribution de l'énergie électrique. La plupart d'entre eux ont été construits aux débuts des années 1960 et arrivent à la limite de la période pour laquelle ils ont été prévus, soit une cinquantaine d'années. Il est devenu nécessaire de pouvoir anticiper les défaillances par un diagnostic adéquat. Le papier du système d'isolation constitue le maillon faible d'un transformateur et connaître son état c'est connaître celui du transformateur. Il est difficile de prélever des échantillons de l'isolation. Par contre, on sait que la réponse diélectrique à un champ électrostatique dépend fortement des caractéristiques physiques du matériau. Ce mémoire porte sur l'utilisation de cette réponse pour le diagnostic des transformateurs de puissance.
À partir de la réponse diélectrique de 8 maquettes qui constituent notre ensemble d'apprentissage, on a cherché dans un premier temps à trouver la relation existant entre le degré de polymérisation DP, indicateur de l'état du papier, et la réponse diélectrique. En second lieu, on s'est attelé à la tâche d'exprimer cette relation indépendamment des facteurs variables. Ensuite, on a utilisé la modélisation de l'interaction entre les constituants du transformateur pour en déduire la réponse diélectrique du papier. Finalement, la phase de validation a consisté à comparer les résultats obtenus par la modélisation avec les mesures effectuées sur les échantillons et à vérifier la linéarité en comparant les mesures fréquentielles avec la transformée de Fourier des mesures temporelles.
Toutes les données expérimentales sont consignées dans une base de données relationnelle. La méthode utilisée pour ajuster les données expérimentales aux relations paramétriques fait appel à régression linéaire. Quand cela est nécessaire on utilise la régression non linéaire pour un ajustement plus précis.
Les résultats obtenus montrent qu'en l'absence d'humidité excessive, il existe une relation entre la réponse diélectrique et l'état de l'isolation. La phase de validation montre que pour les cuves non humides, les hypothèses de linéarité sont légitimes