Garidella nigellastrum L., espèce messicole rare et protégée des champs de céréales est confrontée à un déclin récent et à un isolement des populations spontanées. Le Parc du Luberon et le Conservatoire d’espaces naturels de PACA (CEN PACA, ex-CEEP), en partenariat avec l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE, ex-IMEP), veulent agir sur sa conservation en multipliant les populations in situ. Le succès de l’introduction dépend de la diversité génétique potentiellement contenue dans la banque de graines et des traits de vie de l’espèce, mais également de la prise en compte de sa dynamique spatiale. Une carte de distribution a été réalisée à partir de la littérature et des herbiers pour la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). L’utilisation d’une technique de modélisation bioclimatique montre que la majeure partie du territoire du Parc du Luberon et plus généralement l’ouest de la Provence, apparaît favorable à sa présence ou à sa réinstallation. G. nigellastrum ne forme pas de banque de graines persistante. Dans un échantillonnage systématique de 29 kg de sol, seules 4 graines ont été retrouvées. Ceci peut être relié à une instabilité au niveau de la population et à de nombreuses extinctions en France. L’étude du cortège associé à cette espèce, à l’échelle intrapopulationnelle, n’a pas révélé de différences floristiques fortes reliées à son abondance. Nos résultats permettent de favoriser le transfert de graines comme technique de (re-)introduction. Cependant, les prélèvements doivent être limités afin de ne pas mettre en péril les deux dernières populations françaises,Garidella nigellastrum L., a rare and protected annual plant of cereal fields is faced with a recent decline and isolation of large spontaneous populations. The Parc du Luberon and the CEN PACA, in partnership with the IMBE, want to act on its conservation by multiplying in situ populations. Since the successful introduction of an annual plants depends on many factors such as genetic diversity, existence of a persistent seed bank, reproductive and vegetative traits of the species and our knowledge about its history and distribution. A distribution map was compiled from literature and herbarium accounts for the PACA region, France. We used bioclimatic modeling techniques to produce a map of suitable areas for G. nigellastrum populations. It appears that the majority of the Parc du Luberon as well as large parts of Western Provence, are suitable for the presence or its relocation. G. nigellastrum does not form a persistent seed bank in the soil. In a systematic sample of 29 kg of soil, only four dead seeds have been found. This may be related to its instability on the population level and the high number of recent extinction events for populations in France. The study of the flora associated with this species at the intra-population scale has not revealed significant floristic differences related to its abundance. Our findings suggest that the transfer of wheat seeding material can be a promising tool for (re-)introductions. However, seed sampling must be limited in order not to jeopardize the last two populations in the wild