Artificial floristic diversity of private gardens in the natural regional park of Luberon: the case of Lauris village

Abstract

L’urbanisation croissante des communes rurales dans les trente dernières années a conduit à un essor des zones résidentielles autour des noyaux villageois. Les jardins privatifs de ces zones constituent des lieux d’introduction d’espèces horticoles exotiques et locales qui contribuent fortement à la richesse floristique des zones urbanisées. Nous nous sommes attachés à décrire cette flore au niveau des jardins de la commune de Lauris (Vaucluse, France) selon un gradient d’urbanisation. Nos résultats montrent la forte richesse floristique de ces espaces puisque 573 taxa horticoles ont été inventoriés sur 21,5 ha de surface de jardin. La plupart des taxa introduits sont originaires d’Asie, d’Amérique et d’Europe. Les taxa du Bassin méditerranéen sont représentés à la hauteur de 12% et les plus fréquents sont Nerium oleander, Olea europea, Cupressus sempervirens, Lavandula angustifolia, Rosmarinus officinalis et Viburnum tinus. Vingt et un taxa introduits dans les jardins sont actuellement signalés comme invasifs avérés ou potentiels en région méditerranéenne, augmentant le risque d’invasions biologiques. Des variations de la composition floristique sont également observées le long du gradient d’urbanisation et s’expriment par des patrons floristiques différents selon le type d’urbanisation. Les jardins de la zone de forte densité de bâti présentent en effet une strate chaméphytique développée (28%), une forte proportion de thérophytes (11%) et un grand nombre d’espèces sud-africaines. Les zones de moyenne et de faible densité de bâti regroupent des jardins avec une strate arborée haute comprise entre 2 et 30 m. On observe ainsi une fermeture du milieu en zone agricole et une substitution de Pinus halepensis par des espèces arborées horticoles en zone forestière. Les facteurs structuraux du jardin, les pratiques horticoles et les éléments paysagers apparaissent déterminants dans l’explication de ces variations et méritent donc un intérêt tout particulier pour la compréhension des mécanismes de répartition des patrons floristiques existants.Increasing urbanisation during the last thirty three years in rural area lead to rapid developpement of residential zones around village units. The introduction of a new set of horticultural species in private gardens contributes to urban floristic richness. We described this flora in private gardens of Lauris village (Vaucluse, South-eastern France). Our results showed the great floristic richness of these spaces with 573 horticultural taxa collected on 21,5 ha. Flora is mainly made up of asiatic, american and european taxa. Twelve per cent are mediterranean basin taxa, the most frequent being Nerium oleander, Olea europea, Cupressus sempervirens, Lavandula angustifolia, Rosmarinus officinalis and Viburnum tinus.Twenty one introduced taxa in gardens are signalled like invasive in the Mediterranean region, increasing biological invasion risks. Some variations in floristic composition were observed along the rural –urban gradient and different floristic patterns were according to habitations density. Urban gardens presented a developped chamephyte stratum and a great proportion of therophytes and South Africa’s species. Gardens with a high wooded stratum (2<H<30 m) were found in both urban sprawl and periurban areas. The opened agricultural area is being invaded by trees and horticultural tree species replace Pinus halepensis in periurban forests. Garden structure, gardening pratices and landscape components seem to be important to explain these variations and must be taken into account to understand distribution mecanisms these floristic patterns

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