Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris (FRA)
Abstract
The use of exotic entomophagous insects to control pests of agriculture is more than one
century old. During the fifties, development of classical biological control have been noted
consecutively to the increase of agronomie problems due to the rise of chemical control. After
a development of scientific and ecological approaches, biological control is more and more
considered as an economie and safety strategy of integrated pest control for environment and
is now developped in many agricultural systems.
The industrial and commercial development of biological control joined to the awareness
of the problem of protection of environnement and biodiversity are at the origin of the
question of the non-target effects of introductions of exotic entomophagous insects. As a
matter of fact, such strategy commonly considered as safe for environnement may have
undesirable effects on indigenous species or ecosystems. Precautionary measures, needs of
complementary studies and also regulations are recommended to limit these non-target effects
with the aim to facilitate biological control strategy as an important part of integrated pest
management in a sustainable agricultureL'introduction d'insectes auxiliaires exotiques destinés à lutter contre les ravageurs des
cultures remonte à plus d'un siècle mais c'est dans les années 50, après la résurgence de
problèmes de ravageurs consécutifs à l'utilisation croissante d'insecticides que le développement
de la lutte biologique classique s'est fortement accéléré. Plus récemment, une
approche plus scientifique a permis de conforter cette stratégie de lutte. Aujourd'hui, les
procédés de lutte biologique sont entrés dans la pratique dans le cadre de stratégies de
protection intégrée dans tous les systèmes agricoles et la lutte biologique contre les insectes
ravageurs des cultures représente une alternative séduisante à la lutte chimique sur les plans
économique et environnemental.
L'industrie de la lutte biologique est en pleine croissance et augmente du même coup
l'intérêt de rechercher de nouveaux auxiliaires à commercialiser dont beaucoup sont
exotiques. Ce développement commercial associé à une prise de conscience générale des
problèmes de protection de l'environnement et de la biodiversité est à l'origine d'un certain
nombre de questions quant à l'effet éventuel des introductions d'organismes exotiques sur la
faune indigène et sur les équilibres naturels. En effet, si la lutte biologique est considérée
depuis longtemps comme bénéfique pour l'environnement, elle peut également avoir des
effets indésirables sur ce dernier. On se trouve donc actuellement dans une situation
paradoxale où l'on observe parallèlement une valorisation des procédés de lutte biologique reconnue comme bénéfique pour l'environnement et une crainte de ses effets négatifs sur les
équilibres naturels et sur la diversité biologique. Un certain nombre de précautions et de
recommandations, voire de réglementations doivent permettre de limiter les effets non
intentionnels de cette stratégie de lutte qui a montré dans le passé toute son efficacité et qui
doit rester une des composantes d'une agriculture durable et respectueuse de l'environnemen