Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris (FRA)
Abstract
The restoration of coral reef habitats by coral transplantation is a hot topic in the news
toda y due to the accelerating degradation of the coral reef ecosystem all over the world. There
is much discussion about research programs for the transplantation of corals and about ac tuai
field realizations and the motivation for coral reef restoration. But the implementation of such
a project depends on a social request considering local or global cultural and economical situations
. Projects are very costly and only applicable when important economical interests are
involved such as the fight against erosion or tourism development.
In the lagoon of Bora Bora in French Polynesia, a fringing zone, degraded by coral sand
extractions, led to an erosion of the coast damaging local private property in a sec tor weil oriented
toward tourism activities. The reconstruction of this degraded site (20,000 sq.m)
required physically filling up holes, implementation of spurs, and putting into place artificial
concrete structures to promote the natural colonization of corals and other reef organisms in
order to reduce swell impacts. The creation of a coral reef garden was also part of the project
with the transplantation of corals collected in the vicinity. Fifty groups of three different types
of concrete blocks have been set out on the site and six others constitute the coral reef garden
on which 311 coral colonies are transplanted.
Two and a half years after this restoration, the project proved to be successful. The coral
reef garden flourished; it showed much diversification and little mortality among the corals
colonies, and the natural colonization on the concrete substrate was teeming with corals, seaurchins,
mollusks, and fishes. But thirty months later, an exceptionally violent meteorological
and oceanographical situation led to a catastrophic event which caused many transplanted
coral as weil as natural colonies in the vicinity to be killed off. Lagoon waters temperatures
were recorded as high as 34°C and of the 311 transplanted coral colonies only 119 survived,
most of them bleached or partly dead. All colonies of the genus Acropora died, while those of
the genus Psammocora survived.
Methods for restoration and creation of coral reef gardens are highly controlled but they
cannot always escape such catastrophic events such as the one in Bora Bora in December 2001. Physical restoration was successful but the biological transplantation of corals failed.
Thus, when we consider how expansive a restoration project is, it is essential to conduct an
historical inquiry on a potential coral transplantation site before implementing any projectLes problèmes de restauration de zones coralliennes, avec transplantations de coraux,
sont à l'ordre du jour compte tenu de la dégradation accélérée de cet écosystème à la surface
de la planète. Les motivations des recherches dans ce domaine et celles des projets de restauration
sur le terrain sont évoquées. Elles répondent à une demande sociale exprimée en fonction
de considérations culturelles et économiques. Les projets sont coûteux et ne peuvent concerner
que des cas très limités avec des intérêts économiques importants (lutte contre
l' érosion, développement du tourisme).
À Bora Bora, en Polynésie française, une zone lagonaire frangeante, dégradée par des
extractions de sédiment corallien, provoquait une érosion littorale. Son ré-aménagement comporte
une restauration physique des lieux (comblement des fosses, réalisation d'épis...) et la
mise en place de structures artificielles pour permettre la colonisation naturelle de coraux et
autres organismes, afin de jouer le rôle de brise houle. Ce projet s'accompagne de la création
d'un jardin corallien avec structures artificielles sur lesquelles sont fixés des transplants de
coraux. Deux ans et demi après la fin des travaux, le jardin corallien affiche une communauté
corallienne florissante et diversifiée avec très peu de mortalité des colonies transplantées, une
croissance normale et la colonisation naturelle de coraux et d'autres organismes des récifs
coralliens (oursins, mollusques, poissons). Cependant, un événement météorologique et océanographique
exceptionnel, trente mois après la création du jardin corallien, a entraîné une
forte mortalité des coraux transplantés comme ceux naturellement en place dans le secteur. Si
les techniques nécessaires à la restauration de zones dégradées et à la création de jardins
coralliens sont totalement maîtrisées, ces réalisations n'échappent pas aux variations temporelles
des conditions de milieu qui peuvent être catastrophiques. Dans un tel cas, comme à
Bora Bora en décembre 2001, la restauration physique reste à l'actif de l'opération, mais
l'échec de la restauration biologique est à noter. Une étude historique, sur plusieurs décennies,
des zones sujettes à des mortalités exceptionnelles s'impose donc avant tout choix de
sites pour la réalisation de jardins coralliens dont les coûts sont très élevé