Comparative utilization pattern of trophic resources by White Storks Ciconia ciconia and Cattle Egrets Bubulcus ibis in Kabylia (Algeria)

Abstract

The diets of White Storks and Cattle Egrets were studied by analysis of rejection pellets in the Sébaou valley, Kabylia, Algeria. 150 pellets from each species were collected, from April to August 1995 for the White Stork and from November 1994 to October 1995 for the Cattle Egret. Insects predominated in similar proportions in the diet of the two species, and represented respectively 97.1 and 92.7% in prey number as well as 57.2 and 67.4% in biomass. Coleopterans were the most numerous prey, but were only 7.1 and 8.2% in biomass. Orthopterans were 47.3% of the biomass ingested by the White Stork, and 58.8% of that ingested by the Cattle Egret, and seemed to be captured opportunistically, when human activities disturbed them. Variations in the diet of the two species, between colonies and during the course of the year, corresponded to the local availability and phenology of prey. The diets of the White Stork and Cattle Egret were very similar in terms of prey species, but differed sharply in prey size, which may be related to the birds’ different body size and bill morphology. As elsewhere, Cattle Egrets and White Storks in the Sébaou valley are opportunist predators which, when prey is abundant, select those items which suit them best, but can live on what they find when prey becomes scarce. This may largely explain the successful recent range expansion of the Cattle Egret in AlgeriaLes régimes alimentaires ont été étudiés par l'analyse de 150 pelotes de réjection fraîchement récoltées d'avril à août 1995 pour la Cigogne blanche et 150 autres de novembre 1994 à octobre 1995 pour le Héron garde-boeufs. Dans la vallée du Sébaou, en Kabylie (Algérie), les insectes dominaient tant dans le régime alimentaire du Héron garde-boeufs que dans celui de la Cigogne blanche et représentaient respectivement 97,1 et 92,7 % du nombre de proies, ainsi que 57,2 et 67,4 % de la biomasse. Les coléoptères furent les plus nombreux, mais ne représentaient que 7,1 et 8,2 % de la biomasse ingérée. Les orthoptères représentaient respectivement 47,3 et 58,8 % de la biomasse ingérée et semblaient surtout capturés lorsque l'occasion s'en présentait. Les variations du régime alimentaire des deux espèces d'un site à l'autre et au cours de l'année correspondaient aux disponibilités et à la phénologie locales des proies. Le régime alimentaire du Héron garde-boeufs et celui de la Cigogne blanche étaient très similaires en ce qui concerne les espèces-proies, mais une analyse plus détaillée a montré une nette ségrégation de ces dernières par la taille, fait souvent rattaché à des différences de morphologie du bec et de la taille entre espèces sympatriques. Dans la vallée du Sébaou comme ailleurs, le Héron garde-boeufs et la Cigogne blanche apparaissent comme des prédateurs opportunistes qui, lorsque les proies sont abondantes, sélectionnent celles qui leur conviennent le mieux, mais se contentent de ce qu'elles trouvent lorsque celles-ci sont rares. Ceci explique certainement en grande partie le succès de l'expansion récente du Garde-bœufs en Algérie

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