The Hornbill (Tockus semifasciatus) as a seed-disperser and ecological indicator, and forest rehabilitation in eastern Ivory Coast

Abstract

Une espèce de calao de petite taille, le Calao longibande (Tockus semifasciatus, ca. 220 g, présent en grand nombre dans la région), a été étudiée en mars et de juin à septembre 1994 dans une forêt semi-décidue, modérément exploitée, de 220 km2 et dans ses environs cultivés dans le sud-est de la Côte-d'Ivoire. Ce calao s'est révélé être un mutualiste-clé de la dissémination de plusieurs espèces d'arbres. Tockus semifasciatus préfère comme milieu de vie les lisières de forêt et les espaces ouverts avec des groupes d'arbres isolés. Conformément à cette préférence, il dissémine surtout des graines d'arbres du premier stade de la succession naturelle de la forêt. Chaque mois, entre juin et septembre 1994, on a trouvé, dans les fèces ou pelotes de réjection sous les perchoirs, les graines de 20 % des espèces d'arbres en cours de fructification. La plupart des fruits que consomment et préfèrent les calaos sont très riches en énergie. L'offre en fruits recherchés par le Calao longibande paraît assez certaine et suffisante pour supporter des populations, d'autant que notre recherche a eu lieu durant la saison où l'offre en fruits est minimale. Concernant les arbres, la capacité de germination des graines régurgitées des espèces testées n'était pas inférieure à celle des graines fraîches. Comme la digestion dure normalement beaucoup plus d'une heure, les graines peuvent être transportées à plus de 3,5 km, distance parcourue durant l'heure avant le coucher du soleil par des calaos marqués se dirigeant vers leurs dortoirs. Considérant qu'il est le seul « grand » oiseau survolant fréquemment la limite entre la forêt et ses environs et considérant en outre le grand nombre de graines qu'il transporte dans le gésier ou le jabot, le Calao longibande pourrait être vu comme le seul oiseau important qui garantisse l'échange génétique entre les îlots de forêt restants dans le paysage forestier dégradé. Il pourrait aussi être fournisseur de graines pour une réhabilitation de la forêt à la place des friches et clairières, en supposant que le néophyte Chromolaena odorata ne couvre pas la plupart de ces surfaces, car peu de plantes ligneuses s'établissent sous le couvert de cette plante

    Similar works

    Full text

    thumbnail-image

    Available Versions