Société nationale de protection de la nature et d'acclimatation de France, Paris (FRA)
Abstract
The Cul-de-sac du Marin, with its 11 km2 surface area, is the largest indentation along
Martinique’s southern coast. Bordered to the North by Pointe Borgnesse and to the South by
Pointe Marin, this haven was formerly a real plant and wildlife sanctuary. By the end of the
1970s, and especially in the beginning of the 1980s, the creation of an irrigated perimeter enabled
the development of market gardening on the adjacent watersheds; since these are quite
steep, fragile and scarcely covered with vegetation, the kinetic energy of the raindrops had a
direct effect on them. Substantial volumes of sediment were transferred from the watersheds
towards the coast. Such considerable volumes of sediment consist mainly of granuliferous and
mineralogical clay, and for the most part, gather along the coastal fringe. Based on diachronic
charting as well as on satellite imagery, accretion of the coastal outline has been estimated at
15 m, which corresponds to an increase of approximately 25 hectares. Despite heavy silting,
this cul-de-sac is particularly polluted since readings reveal the presence of cadmium, copper
and lead. Although these metals are present in the natural environment, the measured rates in
the cul-de-sac greatly surpass traditionally admitted standards. The impact of the anthropogenic
factor on land is all the more harmful on the marine environment since it is sustainable
and highly polluting for the trophic chainD'une superficie de 11 km2 environ, le Cul-de-sac du Marin est la plus grande échancrure de la côte méridionale de la Martinique. Circonscrit au nord par la Pointe Borgnesse et au sud par la Pointe Marin, ce havre était jadis un
véritable sanctuaire floristique et faunistique. A la fin des années 1970 mais surtout au début des années 1980, la mise en place d'un périmètre irrigué a permis le développement de cultures maraîchères sur les bassins versants adjacents ; ces derniers étant pentus, fragiles et peu couverts
par la végétation, l'énergie cinétique des gouttes de pluie les a affectés directement. D'importants volumes sédimentaires ont été transférés des bassins versants vers le littoral. Ces importants volumes sédimentaires, prioritairement constitués d'argiles granulométriques et minéralogiques,
s'accumulent essentiellement le long de la frange côtière. A partir d'analyses cartographiques et d'images satellitaires, la progradation du trait de côte a été estimée à 15 m, ce qui représente un gain de 25 ha environ. En liaison avec son important envasement, le cul-de-sac du Marin montre
des zones de forte concentration en métaux lourds. Les analyses réalisées indiquent la présence de plomb, de cadmium et de cuivre. Si ces métaux sont présents dans la nature, les teneurs mesurées dans le cul-de-sac dépassent largement les normes traditionnellement admises. L'anthropisation
du milieu terrestre a des répercussions d'autant plus nocives sur le milieu marin, qu'elles sont durables et polluantes pour la chaîne trophique