L’importance des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) en termes d’incidence, de morbidité,
et d’impact socio-économique est incontestable. Un des enjeux du projet est de classer les différentes types de
MICI sur une base moléculaire assez fiable pour pouvoir développer une thérapie adaptée à chaque classe, donc
une thérapie plus efficace, mieux ciblée et avec moins d’effets secondaires. Pour ce faire, nous avons développé
une stratégie originale en utilisant un transcriptome dédié à la famille des RCPG et une technologie beaucoup
plus sensible et reproductible que celle des puces à ADN. L’étude des PBMC chez les malades de Crohn nous a
permis d’identifier un groupe de gènes dont l’expression est dérégulée de manière significative. Ces résultats
ouvrent des perspectives intéressantes tant au niveau du diagnostic de la maladie de Crohn qu’au niveau
thérapeutique. De plus, nous avons mis en évidence des récepteurs qui, à notre connaissance, n’ont jamais été
impliqués dans la réponse immunitaire lors de l’activation des PBMC par le LPS. Parmi les plus intéressants
figurent des gènes classés orphelins : GPR 155 et GPR77. Les récepteurs GPR4, CCR5 et P2RY2 qui sont dérégulés chez les malades de Crohn lors de l’activation des PBMC sont particulièrement importants pour comprendre le développement de la maladie. Nos résultats préliminaires avec les biopsies sont aussi prometteurs mais la stratégie s’avère plus difficile à mettre en oeuvre. Nous avons analysé l’expression protéique de 2 récepteurs SSTR5 et CCR7 dérégulés au niveau de la transcription respectivement dans les PBMC et les biopsies au moyen de la cytométrie en flux et de la microscopie confocale. Nos résultats montrent que ces 2 technologies sont des technologies de choix et complémentaires de celles du transcriptome pour la validation des cibles thérapeutiques.The importance of inflammatory bowel disease (IBD) in incidence, morbidity, and socio-economic impact is
undeniable. One goal of this project is to classify the different IBD on a molecular basis that would be reliable
enough in order to develop a more effective, more accurate and with less side effects therapy. To reach this goal
we used an original strategy taking advantages of both a GPCR family dedicated transcriptome and a more sensitive technology than that with the oligonucleotide arrays. The study on PBMC from patients with Crohn's disease has revealed a group of genes which expression is significantly changed in comparison with control individuals. These findings might provide some interesting new perspectives for the diagnostic of the Crohn's disease as for its therapy. Futhermore we have uncovered some receptors that, to our knowledge, have never been shown to be involved in the immune response upon activation of PBMC by LPS. Amongst the most significantly deregulated genes there are two orphan genes : GPR 155 et GPR77. Moreover receptors GPR4,
CCR5 and P2RY2 that appeared differently expressed upon LPS activation in PBMC in patients with Crohn's disease versus control individual might give some attractive insights in the pathogenesis of the disease. Our preliminary results with biopsies are also promising but the strategy requires more effort to control the variability of the tissues. In order to invalidate our results at the protein level we investigate the expression of two receptors SSTR5 and CCR7 using flow cytometry and confocal microscopy. Our results indicate that both technologies are well suitable and complementary in order to invalidate the biomarkers and potential therapeutic targets