Pratiques agricoles, perceptions et représentations du paysage : quelles articulation ? Approches croisées Nord/Sud.

Abstract

National audienceThis paper tries to expose a point view of the landscape as “an everyday (daily) production”. Based on examples of agricultural land, we try a geographical reflection on the linkages between material and ideal dimensions of landscape production in geography. The objective of this approach is to understand dynamics observed in various agricultural areas (West Africa, Lower Normandy, Galicia and Southern England). We will first strive to study the production of landscape as the result of individual practices responding to process corresponding to daily practices “useful” but also “pleasant” practices. From this angle, analyzing the perception of an object by a person allows a better understanding of its actions on this object. In addition, individual practices are also governed by collective processes related processes of social and cultural identification that define the meaning that individuals give to their practices. That's why, we then propose a reflection on the importance of ways to describe something (a job, an activity or a landscape...) for individuals within a social group and the implications of these conceptions on agricultural practices. The “group” of farmers produces social representations that define types of singular behaviour in relation to space and landscape. From various examples, from our ongoing research, we will try to propose common key reading to analyze the production of tangible landscape through scales and complexity of local contexts (space/time/society).Cet article propose d'exposer un point de vue sur le paysage en tant que « production du quotidien ». En partant de l'exemple des espaces agricoles, nous tentons une réflexion sur les articulations entre les dimensions matérielles et idéelles de la production de paysage en géographie. L'objectif de cette démarche est de comprendre les dynamiques observables dans des espaces agricoles variés (Afrique de l'Ouest, Basse-Normandie, Galice et Sud de l'Angleterre). Nous nous attacherons d'abord à étudier la production de paysage vue comme le résultat de pratiques individuelles répondant à des logiques quotidiennes correspondant à des pratiques « utiles » mais aussi à des pratiques « agréables ». Sous cet angle, analyser la perception d'un objet par un individu permet de mieux comprendre ses actions sur ce même objet. Par ailleurs, les pratiques individuelles sont aussi régies par des logiques collectives liées en partie à des processus d'identification sociale et culturelle qui définissent le sens que les individus donnent à ces pratiques. C'est pourquoi, nous proposerons ensuite une réflexion sur l'importance des manières de concevoir une chose (un métier ou une activité, un paysage...) pour les individus au sein d'un groupe social et sur les implications de ces conceptions sur la mise en oeuvre des pratiques agricoles. Le « groupe » des agriculteurs produit ainsi des représentations sociales qui définissent des types de comportements singuliers par rapport à l'espace et au paysage. À partir d'exemples variés, issus de nos différents travaux de recherche en cours, nous essaierons de proposer des clés de lecture communes pour analyser la production tangible de paysage à travers les échelles et la complexité des contextes locaux (espace/temps/société)

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