La gouvernance instrumentale mise à l’épreuve: Une accession sociale coopérative face à l’institution participative

Abstract

International audienceComment une accession sociale à la copropriété coopérative peut-elle s'émanciper de certains effets de domination traversant les dispositifs de démocratie locale? Comment un exemple aussi atypique peut-il nous permettre de réinterroger le« nouvel esprit de l'action publique moderne» (Blondiaux, Sin tomer, 2002: 28) incarné par les dispositifs participatifs parisiens, qui font « du gouverné, citoyen ou société civile, un simple organe du gouvernement, de moins en moins en position d'extériorité par rapport à celui-ci »1? Pour rendre compte de la capacité d'un projet public d'accession sociale à la propriété à produire de la mobilisation, dès lors qu'il se donne une ambition coopérative, nous présenterons d'abord la manière dont cette accession sociale à la copropriété coopérative a engendré trois mouvements de concernement qui l'ont transformée en un véritable instrument critique.Nous montrerons ensuite comment les co-propriétaires se sont émancipés des gouvernants en constituant leur bien commun comme problème public. Puis, nous décrirons les enjeux del'efficience participative qui caractérise aujourd'hui la démocratie locale parisienne, pour mieux mettre en évidence les moyens par lesquels ce mode de gouvernance affaiblit la critique à traversune domination furtive

    Similar works