research

Savoirs en (trans)formation. Au cœur des professions de l’enseignement et de la formation.

Abstract

Le titre de cet ouvrage contient de fait un postulat que l’on peut énoncer comme suit : les professions de l’enseignement et de la formation ont suffisamment de points communs pour que cela ait du sens de les unir pour problématiser les savoirs qui fondent leur expertise et auxquels ils se réfèrent, notamment dans les institutions qui forment à ces professions. Dans la première partie de notre cadrage introductif, nous explicitons ce postulat en nous rapportant à une ample revue de la littérature, ici partiellement répertoriée : nous définissons en premier lieu le mode d’enseignement et de formation aujourd’hui prévalant et, partant, ce qui spécifie dans ce contexte l’activité de former et d’enseigner ; puis nous reprenons quelques typologies proposées concernant les savoirs de référence de cette activité pour problématiser ceux-ci en axant notre regard sur les savoirs objectivés ; tout en conservant la même focale, nous tentons finalement de dégager les grandes lignes de l’évolution des formations spécifiquement dédiées aux professions de l’enseignement et de la formation. Cette première partie peut se concevoir comme une note critique à propos des savoirs constitutifs de ces professions, note qui a pour dessein de pointer du doigt des problèmes nodaux faisant l’objet de controverses scientifiques, sans nous interdire de notre côté quelque prise de position programmatique. Dans la seconde partie, nous entamons la discussion sur les contributions de ce volume, à partir de trois enjeux à nos yeux cruciaux, d’autant plus intéressants que les auteurs les abordent selon des points de vue contrastés. Le premier porte sur les savoirs spécifiques pour enseigner, postulant que sur ce plan les professions de l’enseignement et la formation tendent à se rapprocher, par devers leurs distinctions de statut ; le second traite de la place des savoirs à enseigner, qui, eux, distingueraient fondamentalement ces professions ; le troisième problématise le rapport aux savoirs de ces professions elles-mêmes. Renvoyant à la première partie de cette introduction, l’ensemble de ces enjeux concerne de fait plus fondamentalement la place et le rôle conférés au savoir dans nos sociétés dites de la connaissance. Etant donné la diversité des points de vue retenus par les auteurs pour traiter des questions évoquées dans le concept à la base de ce volume – que résume notre titre et qui sont synthétisées dans le préambule de la seconde partie de ce cadrage – nous avons opté pour un genre se différenciant d’une introduction classique, privilégiant certaines problématiques traversant ce volume, même dans la seconde partie discutant les contributions ici réunies. Il nous semble d’autant plus légitime d’opérer une telle sélection que Vincent Lang poursuit le dialogue, dans le chapitre qui clôt cet ouvrage, en proposant à son tour une réflexion à leur propos qui l’enrichit d’un autre point de vue encore

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