Rapport de stage présenté en vue de l’obtention du grade de Maitrise ès sciences (M.Sc) en CriminologieDepuis les années 1980, les programmes de traitement pour les délinquants sexuels ont considérablement évolués. Par conséquent, de nombreuses études se sont focalisées sur l’évaluation de leur efficacité. Plus récemment, de nouvelles études empiriques ont été publiées sur les programmes de traitement pour les adolescents auteurs d’abus sexuels. Ce rapport offre un aperçu des programmes les plus courants pour cette population spécifique. Cependant, ce rapport porte plus particulièrement sur l’utilisation du Modèle de Vies Saines (Good Lives Model) avec les mineurs qui commettent des agressions sexuelles. Le Modèle de Vies Saines est basé sur le principe que tout être humain, les délinquants y compris, est motivé à atteindre des besoins primaires, mais il ne possède pas les stratégies adéquates (besoins secondaires) pour les réaliser. Les besoins primaires représentent des expériences, sentiments ou circonstances qui, si atteints, entrainent une augmentation du bien-être. D’autre part, les besoins secondaires ou besoins instrumentaux sont les moyens ou les actions utilisées pour sécuriser les besoins primaires. Le Modèle de Vies Saines a deux objectifs principaux : promouvoir les besoins primaires et la gestion du risque. Pour diminuer le risque de récidive, le Modèle de Vies Saines est axé sur la motivation, les valeurs et les aspirations des délinquants afin de susciter le changement. Ce modèle cherche également à éliminer les distorsions cognitives. Le Modèle de Vies Saines fut développé par Tony Ward en réponse aux critiques du modèle du risque et des besoins (RBR) d’Andrews & Bonta (2005). L’approche de Ward concernant le traitement de la délinquance sexuelle, peut être utilisée parallèlement ou conjointement au RBR. Ce projet du Modèle de Vies Saines a été effectué aux Services Externes de l’Institut Philippe Pinel de Montréal (IPPM) et inclut deux cas d’étude. L’analyse du matériel clinique met en avant les bénéfices et inconvénients de ce modèle. De plus, ce projet offre une compréhension globale du passage à l’acte sexuel chez les adolescents.Since the 1980s, treatment programs for sexual offenders have greatly evolved. Subsequently, many studies have focused on evaluating their efficiency. Most recently, new empirical research has arose on treatment programs for adolescents who sexually harm (AWSH). This report offers an overview of most prevalent treatment programs currently available for this specific population. The present report focuses more specifically on the application of the Good Lives Model (GLM) to ASWH. The GLM is based on the principle that all human beings, offenders included are motivated by reaching primary goods but they do not have healthy strategies (secondary goods) to do so. Primary goods are feelings, experiences or circumstances human beings seek to achieve well-being. On the other hand, secondary or instrumental goods are the means or actions used to secure primary goods. The GLM has two main objectives: promote goods and risk management. In order to reduce offending, the GLM focuses on the offender’s motivation, values and aspirations to elicit the change process. It also seeks to get rid of cognitive distortions. The GLM was developed by Tony Ward as a response to the criticism of Andews & Bonta’s (2005) Risk-Need-Responsivity (RNR) model. Ward’s approach to sexual offending treatment can be either used as an alternative or complementary approach to the RNR model. This GLM project took place at the Services Externes of the Philippe Pinel Institute of Montréal (IPPM) and included two case studies. The analysis of the clinical material revealed the benefits and drawbacks of this model. Furthermore, it offered a more global understanding of the pathways to sexual offenses amongst the adolescent population