Étude pilote de l’effet d’un entraînement utilisant une stimulation sensorielle par vibrations reproduisant la marche chez des personnes hémiparétiques
La plupart des personnes hémiparétiques à la suite d’un accident vasculaire cérébral présentent des atteintes de la marche qui limitent leur participation sociale. Pour optimiser la récupération, l'entraînement prolongé à la marche est aujourd'hui recommandé. Cette approche est fondée sur l'importance des informations sensorielles de mouvement pour récupérer le meilleur contrôle du mouvement possible. Ces informations peuvent aussi être fournies par des vibrations musculaires localisées. L'application séquentielle et structurée de vibrations sur différents muscles des membres inférieurs peut ainsi mimer l'activité sensorielle associée aux mouvements de la marche normale. L’objectif de ce projet était d’évaluer l’effet d’un entraînement utilisant des vibrations reproduisant l’activité sensorielle de la marche sur les paramètres de marche de personnes hémiparétiques en phase de réadaptation fonctionnelle intensive. Pour cela, une étude expérimentale à cas uniques avec des mesures répétées a été menée auprès de trois personnes hémiparétiques. Chaque participant a reçu l’entraînement par vibrations à raison de quatre séances de 30 minutes par semaine pendant trois semaines. La vitesse de marche au sol à vitesse confortable et rapide, mesures principales de résultat, ainsi que les autres paramètres spatio-temporels de la marche et le patron de marche ont été collectés à deux reprises avant l’entraînement, à la fin de chaque semaine d’entraînement puis un mois après la fin de la période d’entraînement. Les vitesses de marche au sol de participants hospitalisés en réadaptation fonctionnelle intensive issues d’une base de données ont été utilisées afin de comparer les résultats obtenus avec les trois participants au projet. Une augmentation de la vitesse de marche au sol a été observée uniquement chez un des trois participants. Ce changement a été observé dès la première semaine d’entraînement et était supérieur à ceux obtenus chez les participants issus de la base de données. L’entraînement par vibrations a cependant permis d'améliorer les autres paramètres spatio-temporels et le patron de marche des trois participants. Au regard de ces résultats, il est nécessaire de poursuivre l’évaluation de l’entraînement par vibrations afin de mieux comprendre ses effets et de développer un nouvel outil de réadaptation.Most of individuals with hemiparesis following a stroke present gait disabilities which limit their social participation. Prolonged gait training is recommended to optimize the recovery. This approach is founded on the importance of the sensory information produced by gait movements to recover the best possible control of movement. This information could also be induced by means of multiple localized muscular vibration. It has been showed that sequential and patterned vibration application on different muscles of lower limbs could mimic sensory activity associated with normal gait movement. The purpose of this project was to evaluate the effect of gait-like vibration training on gait parameter in hemiparetic people in subacute phase. To answer this question, a single case experimental design study with repeated measures was used with three individuals with hemiparesis during intensive functional rehabilitation. Each participant has received gait-like vibration training in 30-minute sessions, four times per week for three weeks. Comfortable and fast overground gait speeds were the principal outcome measures. Spatiotemporal data and gait pattern were also evaluated. Each data was collected twice before training, then at the end of each week of training and a month after the end of the training. Control data of overground gait speeds of individuals with hemiparesis in the same intensive rehabilitation facility, prospectively collected in a clinical database, has been used to compare the additional effect gait speed of the three participants. An increase of overground gait speed has been observed in only one of the three participants. This change appeared at the end of the first week of training and were superior to these obtained in the database participants. Gait-like vibration training has also permitted an improvement of the other spatiotemporal data and gait pattern of all three participants. Regarding these results, it seems necessary to continue the evaluation of gait-like vibration training to better understand these effects and develop a new tool of rehabilitation