thesis

Essays in political economy

Abstract

Cette thése relie trois articles sur l'économie politique. Ces articles analysent à la fois théoriquement et empiriquement si, et dans quelle mesure, trois phénomènes politiques différents (les partis politiques, les guerres civiles et les menaces externes), et leur interaction, influent sur les résultats économiques. Le premier chapitre étudie l'impact de la présence au pouvoir des politiciens de nouveaux partis politiques sur la taille du gouvernement. Le chapitre se concentre sur les municipalités colombiennes, où les nouveaux partis politiques ont été nombreux et fructueux au cours des dernières années. Les estimations par régressions sur discontinuité montrent que les dépenses publiques et les recettes fiscales sont significativement plus élevées dans les municipalités gouvernées par un maire d'un nouveau parti politique. En utilisant des informations sur la politique locale et des caractéristiques des nouveaux partis, je soutiens que ce résultat peut être expliqué par le fait qu'il y a moins d'information sur les politiciens de nouveaux partis que les politiciens des partis traditionnels. Le deuxième chapitre développe une nouvelle explication de l'impact des guerres civiles et des conflits interétatiques sur le state-building qui repose sur l'idée que les protagonistes de ces deux types de conflits peuvent avoir un lien (ethnique ou idéologique). Un premier résultat montre que la force de ce lien détermine si les conflits contre des adversaires internes (i.e. guerres civiles) ou des ennemis externes (i.e. conflits interétatiques) sont complémentaires ou se substituent, conduisant à plus ou moins d'investissement en capacité fiscale. La théorie prédit également un rôle non trivial de la stabilité politique dans la relation entre les deux types de conflits et la capacité fiscale: un deuxième résultat montre que, bien que la stabilité politique se traduit par moins de capacité fiscale, plus de stabilité n'implique pas plus de state-building. Leur équivalence dépend du niveau de cohésion des institutions. Un nouveau mécanisme par lequel plus de stabilité politique peut impliquer moins de state-building est proposé. En outre, il est démontré que des corrélations dans les données cross-country sont compatibles avec la théorie. Le troisième chapitre examine la relation entre la probabilité d'occurrence d'un conflit intérieur violent et le risque qu'un tel conflit "s'externalise" (c'est à dire se propage dans un autre pays en devenant un conflit interétatique). Je considère une situation dans laquelle un conflit interne entre un gouvernement et un groupe rebelle peut s'externaliser. Je montre que le risque d'externalisation augmente la probabilité d'un accord de paix, mais seulement si le gouvernement est suffisamment puissant par rapport aux rebelles, et si le risque d'externalisation est suffisamment élevé. Je montre comment ce modèle aide à comprendre les récents pourparlers de paix entre le gouvernement colombien et le groupe le plus puissant des rebelles dans le pays, les FARC.This dissertation ties together three papers on political economy. These papers explore both theoretically and empirically whether, and to what extent, three different political phenomena (political parties, civil wars and external threats), and their interaction, affect economic outcomes. The first chapter investigates the impact of the presence in power of politicians from new parties on the size of government. The chapter focuses on Colombian municipalities, where new parties have been numerous and successful in recent years. Regression discontinuity estimates show that public spending and tax revenue are significantly higher in municipalities governed by a mayor from a new party. Using information about local politics and the features of the new parties, as well as a model of political incumbency, I argue that this result can be explained by the fact that there is less information on politicians from new parties than on politicians from traditional parties. The second chapter develops an novel explanation of the impact of both civil war and interstate disputes on state building based on the idea that the protagonists of these two types of conflicts might have an link (ethnic or ideological). A first result shows that the strength of this link determines whether conflicts fought against internal adversaries (i.e. civil wars) or external enemies (i.e. interstate disputes) complement or substitute each other, leading to larger or smaller investments in fiscal capacity. The theory also predicts a non trivial role of political stability in channelling the relation between both kinds of conflicts and fiscal capacity: a second result shows that while less political stability translates into less fiscal capacity, more stability does not automatically imply more state building. Whether or not they are equivalent depends on how cohesive institutions are. A novel mechanism through which more political stability might imply less state building is proposed. Additionally, it is shown that some correlations in cross-country data are consistent with the theory. The third chapter investigates the relationship between the likelihood of a violent domestic conflict and the risk that such a conflict ``externalizes'' (i.e. spreads to another country by becoming an international dispute). I consider a situation in which a domestic conflict between a government and a rebel group externalizes. I show that the risk of externalization increases the likelihood of a peaceful outcome, but only if the government is sufficiently powerful relative to the rebels, and if the risk of externalization is sufficiently high. I show how this model helps to understand recent intriguing peace talks between the Colombian government and the most powerful rebel group in the country, the FARC

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