Chez l’humain, différents protocoles de stimulation magnétique transcrânienne répétée
(SMTr) peuvent être utilisés afin de manipuler expérimentalement la plasticité cérébrale au
niveau du cortex moteur primaire (M1). Ces techniques ont permis de mieux comprendre le
rôle du sommeil dans la régulation de la plasticité cérébrale. Récemment, une étude a montré que lorsqu’une première session de stimulation SMTr au niveau de M1 est suivie d’une nuit de sommeil, l’induction subséquente de la plasticité par une deuxième session SMTr est augmentée. La présente étude a investigué si ce type de métaplasticité pouvait également bénéficier d’une sieste diurne. Quatorze sujets en santé ont reçu deux sessions de intermittent theta burst stimulation (iTBS) connue pour son effet facilitateur sur l’excitabilité corticale. Les sessions de stimulation étaient séparées par une sieste de 90 minutes ou par une période équivalente d’éveil. L’excitabilité corticale était quantifiée en terme d’amplitude des potentiels évoqués moteurs (PEM) mesurés avant et après chaque session de iTBS. Les résultats montrent que la iTBS n’est pas parvenue à augmenter de manière robuste l’amplitude des PEMs lors de la première session de stimulation. Lors de la deuxième session de stimulation, la iTBS a produit des changements plastiques variables et ce peu importe si les sujets ont dormi ou pas. Les effets de la iTBS sur l’excitabilité corticale étaient marqués par une importante variabilité inter et intra-individuelle dont les possibles causes sont discutées.In humans, various repetitive transcranial magnetic stimulation (rTMS) protocols can
be used to modulate motor cortical plasticity. These techniques have shed light on the role of
sleep in neural plasticity regulation. Recent work has demonstrated that when a night of sleep follows one session of rTMS over the hand motor cortex (M1), the capacity to induce
subsequent plasticity by another rTMS session in M1 is enhanced. The present study
investigated whether such metaplasticity could also benefit from a day nap. Fourteen healthy
participants received two sessions of intermittent theta burst stimulation (iTBS) known for its
excitatory effects on cortical excitability over M1 spaced by either a 90-minute nap or an
equivalent amount of wake. Motor cortical excitability was measured in terms of amplitude of
motor evoked potentials (MEP), which were assessed before iTBS and after the stimulation.
Results show that the first iTBS session did not induce significant change in MEP amplitude.
The second iTBS session induced variable plastic changes regardless of whether participants slept or stayed awake. The effects of iTBS on motor cortical excitability were highly variable within and between individuals. The possible causes of such variability are discussed