"Un emploi digne d'une honnête citoyenne" : la recherche de la citoyenneté économique au sein de la Women's Educational and Industrial Union de Boston (1877-1920)

Abstract

This dissertation examines changing ideas of economic independence amidthe white, middle-class reformers who sympathized with the American woman’ssuffrage movement. Through a case study of the Women’s Educational and IndustrialUnion (WEIU) of Boston, this study highlights the “practical” efforts thatsuch women undertook to enhance self-supporting women’s access to educationand jobs, in a more expansive complement to suffragist activism. From 1877,when this class-bridging organization was founded, to 1920, when the us Congressremoved gendered barriers to the right to vote, my project investigates the actorswho worked to redefine perceptions of white, middle-class women’s paid work ina belief that this would help bring about their emancipation. The WEIU stoodout from other female-led organizations like settlements and social clubs becauseof its early interest in developing the template for an urban institution with aself-supporting fundraising model. The affluent volunteers who ran the WEIU’srestaurants and shops fashioned a career in philanthropic business, endeavoring tocreate opportunities both for themselves and for Boston’s women. Treating theorganization’s programs as the tangible expressions of ideas about women’s socialand political roles, I trace the story of their attempt to redress gender-based economicinequalities and analyze the class-based conception of independence thatthey embraced. All the chapters in this dissertation highlight how the WEIU constructedsolidarity between women and rejected top-down, hierarchical notionsof benevolence by championing, instead, what they called “cooperation,” even asthis purported inclusivity actually concealed a rather narrow vision of politicizedwomanhood.Cette thèse porte sur la façon dont les réformatrices de la classe moyenne blanche américaine, également sympathisantes du mouvement suffragiste, concevaient l’indépendance économique. Par le biais d’une étude de cas de la Women’s Educational and Industrial Union (WEIU) de Boston, l’ouvrage met en lumière les efforts “pragmatiques” que ces femmes ont déployés pour améliorer l’accès des femmes à l’éducation et à l’emploi, vus comme complément à la campagne pour le droit de vote. De 1877, date de la fondation de la WEIU, et jusqu’en1920, quand le Congrès permit l’accès des femmes au droit de vote, nous étudions les agentes d’une redéfinition de la perception de l’activité rémunérée par les femmes de la classe moyenne blanche. La WEIU se distingue d’autres organisations féminines contemporaines comme les clubs ou les "settlement houses" par ses efforts précoces pour établir le modèle d’une nouvelle institution urbaine dont le financement serait autonome. Les volontaires aisées qui géraient les restaurants et boutiques de la WEIU se sont ainsi créé une carrière commerciale aux accents philanthropiques, avec la volonté d’ouvrir des portes aux autres femmes de Boston. En considérant les programmes de la WEIU comme l’expression tangible d’idées sur la place que devaient occuper les femmes dans la société comme en politique, nous retraçons l’histoire de ses tentatives économiques pour corriger les inégalités de genre. Nous analysons également l’élaboration, socialement située, d’une nouvelle conception de l’indépendance féminine. Tout au long de la thèse, nous décrivons la façon dont la WEIU modelait une solidarité entre femmes qui rejetait les relations hiérarchiques descendantes ayant cours dans les œuvres caritatives, au profit de liens de “coopération” – quand bien même cette volonté d’ouverture dissimulait une vision relativement étroite de la féminité politisée

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