L’expérience militante des Gilets jaunes, dans les différentes perspectives idéologiques qu’elle incarne, se configure comme un moment crucial pour l’histoire récente de la France, pendant lequel les petites gens ou, pour reprendre les mots d’Emmanuel Macron, “ceux qui ne sont rien” reprennent enfin la parole et occupent l’espace public. Dans l’article, à partir d’une introduction générale portant sur le positionnement des intellectuels, notamment des écrivains, face au mouvement, on se focalise sur les représentations narratives des gilets jaunes chez plusieurs écrivains, notamment David Dufresne et Sophie Divry. Ces auteurs, par des formes très différentes, se focalisent sur la question de la répression et des violences policières, qui semble monopoliser le débat autour du sujet, au moins dans le champ de la littérature
