Poteries d’hier et d’aujourd’hui : Dynamiques techniques, fonctionnelles et historiques entre Sénégal et Gambie (Ier-IIe millénaires de notre ère)

Abstract

Support matériel privilégié de l’anthropologie des techniques et de l’ethnoarchéologie, la poterie est un artisanat encore actif dans de nombreuses régions d’Afrique, comme au Sénégal et en Gambie. Dans ces deux pays, la poterie constitue également un marqueur chronologique incontournable des sites funéraires mégalithiques (8e–16e s. AD) et un témoin privilégié des savoir-faire anciens. D’hier à aujourd’hui, nos connaissances sur les productions domestiques de cette région restent néanmoins très lacunaires. Notre recherche souhaite pallier cette lacune en explorant la diversité des traditions céramiques actuelles des régions centrales du Sénégal et de Gambie, par des enquêtes conduites auprès de potières de différentes communautés (Wolof, Malinké, Sarakolé). Reliée au contexte socio-économique de la production, cette ouverture à l’ethnographie questionne autant les modes de transmission des connaissances, la variabilité des chaînes opératoires de fabrication, les modes de consommation ou les rapports entre techniques et identités. Cette contribution soulignera plus particulièrement en quoi cette approche amène à dégager des interprétations d’ordre historique pouvant être mises en lien avec les données archéologiques disponibles pour les Ier et IIe millénaires de notre ère.Pottery is a privileged medium for studies in anthropology of techniques and ethnoarchaeology, and is still an active craft in many regions of Africa, such as Senegal and The Gambia. There, pottery also constitutes an important chronological marker of megalithic funerary sites (8th-16th century CE) and a major indicator of ancient know-how. For both Past and Present, our knowledge of domestic production remains nevertheless very fragmentary in this region. Our research aims to overcome this lacuna by exploring the diversity of current ceramic traditions in the central regions of Senegal and The Gambia, through surveys among various potting communities (Wolof, Malinke, Sarakole). Related to the socio-economic context of production, this opening to ethnography questions the transmission of knowledge, the variability of chaînes opératoires, the modes of consumption, and the relationships between technical skills and potter’s identities. This contribution will particularly highlight how this approach can lead to historical interpretations that could, in turn, be set in parallel with available archaeological data from the 1st and 2nd millennia CE. </p

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