Exposition humaine aux fongicides SDHIs par les denrées alimentaires

Abstract

International audienceDepuis la fin de la seconde guerre mondiale, l’utilisation de produits phytosanitaires chimiques dans l’agriculture conventionnelle s’est développée et intensifiée. Parmi ces produits, les fongicides sont très souvent employés pour la protection des cultures et/ou pendant le stockage des récoltes afin d’éliminer l’apparition de champignons et de moisissures. La famille de fongicides inhibiteur de la succinate déshydrogénase (SDHI) sont utilisées pour certains depuis la fin des années 1960 et d’autres, plus récent, depuis une dizaine d’année. Le mécanisme d’action des SDHIs est d’inhiber la succinate déshydrogénase, un complexe enzymatique, acteur clé dans la chaine respiratoire mitochondriale et donc essentiel à la vie. Hors la SDH est conservée au cours de l’évolution, on la retrouve donc dans quasiment toutesles espèces vivantes de la plante, animaux jusqu’à l’Homme. Une étude récente (Bénit et al., 2019) établis que les SDH de vers de terre, d’abeilles et des êtres humains sont sensibles à 8 SDHI testé.... Chez l’Homme, l’inhibition complète de l’activité SDH entraine des modifications métabolomique, transcriptomique et épigénomique entrainant le développement de tumeurs et de cancers. Différentes études ont pu montrer que la population française est exposée ou potentiellement exposée aux SDHIs par l’air (surveillance du boscalid et fluopyram, Atmo France et Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air, 2019), l’alimentation (surveillance du boscalid, flutolanil et carboxin, ANSES, 2011), l’eau (surveillance du boscalid) et les sols. Dans ce contexte, le projet vise à caractériser l’exposition humaine à 12 SDHIs et leurs produits de transformations dans des matrices alimentaires. Une méthode générique sensible et fiable permettant leur quantifications grâce à l’association d’une étape d’extractions (QuEChERS) et d’une étape analytique par chromatographie liquide couplées à la spectrométrie de masse (LC-MS/MS) sera développée et optimisée. Une fois la méthode validée, elle sera appliquée pour mesurer l’exposition humaine par voie alimentaire (boissons, fruits, légumes, céréales, ...) collectés dans diverses sources d’approvisionnement d’un panier moyen français. Certaines expositions en lien avec la santé de l’abeille (miel, pollen), animale (tissus de poissons) et humaine (urine) seront également mesurées dans un second temps

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