Le champ magnétique terrestre résulte de la superposition de sources générées à l’intérieur et à l’extérieur de la surface terrestre. La source principale du champ se situe à 2900 km de profondeur et est générée par des courants convectifs dans le noyau liquide par un effet dynamo. Ce champ représente plus de 98 pourcent de l’intensité moyenne mesurée proche de la surface terrestre et est animé d’une dérive temporelle généralement lente (de quelques mois à plusieurs années) avec des sursauts d’accélération qualifiés de « secousses magnétiques » (ou "geomagnetic jerks"). La représentation de ce champ en harmoniques sphériques permet d'estimer ses valeurs en tout point de l'espace. En revanche, il reste à l’heure actuelle impossible de prédire les variations temporelles du champ principal avec suffisamment de précision au-delà d’un horizon d’environ 5 ans. Cette limite de prédictibilité est confirmée par des simulations numériques de la dynamo qui tentent de reproduire les caractéristiques principales du champ magnétique terrestre (Hulot et al., 2010). Ce document synthétise l'état de l'art de la mesure magnétique, de la modélisation du champ principal dans le système mathématique des harmoniques sphériques, et des techniques d'intercomparaisons entre modèles