Données palynologiques des Argiles de la Slack à Wimereux

Abstract

International audienceÀ Wimereux (Pas-de-Calais) 500 m au Nord de la Pointe-aux-Oies la falaise côtière rousse est un affleurement de la formation géologique dite Argiles de la Slack, une dizaine de mètres d'alternances sable/argile reposant sur du calcaire du Jurassique terminal. Les cortèges palynologiques ont été étudiés dans les niveaux argileux pour tenter de fixer l'âge du dépôt.POLLENS.– Faible diversité, taxons les plus fréquents: Callialasporites dampieri, Cerebropollenites mesozoicus, Classopollis spp., et des pollens bisaccates tel Cedripites spp. ; sont aussi observés Periporopollenites, Polyporopollenites spp., Tricolporopollenites spp., Trudopollis spp., des formes d'affinités plus incertaines pouvant être attribuées sans certitude à des plantes à fleurs. SPORES.– Deltoidospora spp., Klukisporites spp., Cicatricosisporites spp., Dictyophylllidites harrisii, Appendicisporites jansonii, Gleicheniidites senonicus, Concavissimisporites crassatus, Concavissimisporites verrucatus, Trilobosporites spp. sont les plus fréquentes. FORMES AQUATIQUES.– Parois de tests de foraminifères, prasinophycées marines tels Tasmanites spp., rares algues d'eau douces comme les zygnématacées Tetraporina spp., et Pediastrum spp., une chlorophycée coloniale. La plupart des formes aquatiques préservées sont des kystes de dinoflagellés: Spiniferites ramosus granosus, Hystrichosphaeridium spp., Melitasphaeridium pseudorecurvatum, Eatonicysta ursulae, Wetzeliella sp., Areoligera spp. et divers kystes à affinités douteuses gonyaulacoïdes ou peridinioïdes.Les palynomorphes ont des degrés de maturation thermique contrastés. Certains, spores et pollens surtout, sont de couleur orange à brun foncé, alors que d'autres, des dinokystes principalement, sont jaune pâle voire translucides. Ceci suggère des milieux et/ou des histoires d'enfouissement, et finalement des âges distincts. On peut en effet démêler (1) une association de spores et pollens généralement observée dans le Wealdien, c'est-à-dire du Crétacé inférieur continental, sans marqueur de dépôt marin de cet âge (2) des formes aquatiques, tel le dinokyste E. ursulae connu uniquement du Thanétien supérieur à la base du Lutétien (soit la limite Paléocène/Éocène), et des pollens attribuables à des angiospermes, le tout indiquant un dépôt marin au Tertiaire avec remaniement du matériel du Wealdien.Admettre un repos direct d'Eocène sur le Jurassique représenterait une nouveauté, impliquant notamment dès l'Éocène une érosion complète, localisée au Boulonnais, de la craie du Crétacé supérieur

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