Analyse du Marché des Plantes Médicinales dans la Région de Lubumbashi : Acteurs et Enjeux Socio-Economiques

Abstract

Malgré le risque d’usage, la croissance du marché incontrôlé des plantes médicinales reste moins renseignée dans la région de Lubumbashi.  Pour comprendre son fonctionnement, une enquête a été initiée sur 118 tradipraticiens et herboristes, choisis de manière raisonnée.  Les informations recueillies renseignent 85% des praticiens, exercent ce commerce comme principale activité pour leur survie, en facilitant les soins à la population. Près de 166 espèces de plantes, récoltées à l’état sauvage qui circulent sur le marché en circuit court ne sont pas soumises à des autorisations de mise en marché. Elles proviennent surtout des zones rurales des provinces du Haut- Lomami (46 %) et Haut- Katanga (35%). En moyenne, un marchand vendait 52,4 ± 4,1 kg de produit brut et 32,5 ± 3,1 kg en poudre par trimestre. Les prix étaient fixés en fonction de l’apparence des clients et de la perception de la maladie. L’investissement de 6 dollars dans un kilogramme de produits à base des plantes médicinales rapporte un taux de marge d’environ 35%, déterminé par les dépenses et les recettes (0,000 < 0,05). Ce taux de marge démontre que la vente de petites quantités est moins profitable en absence de qualité. De ce fait, Il faut accroitre la valeur ajoutée des produits pour une meilleure rentabilité. Il y a aussi nécessité de réglementer le marché pour un accès sécurisé aux plantes par les consommateurs.   Although there are risks involved, the unregulated market for medicinal plants in the Lubumbashi region is not well understood. To gain insight into this market, a survey of 118 traditional practitioners and herbalists, selected at random, was conducted. The results indicate that 85% of these practitioners rely on this trade as their primary source of income, which allows them to provide essential care to the population. Nearly 166 wild-harvested plant species are sold in informal markets without the required marketing authorizations. These products originate mainly from rural areas in Haut – Lomami (46%) and Haut-Katanga (35%) provinces. On average, each dealer sells 52.4 ± 4.1 kg of raw product and 32.5 ± 3.1 kg of powder per quarter. Prices vary according to customers' perception of illness and appearance. Investing $6 in one kilogram of herbal products generates a margin rate of approximately 35%, calculated from expenses and revenues (0,000 < 0.05). This rate implies that selling small quantities of the products is less profitable without quality assurance. Therefore, enhancing the added value of the products is necessary for profitability improvement. Additionally, market regulation is crucial to assure safe and secure access to plants for the consumers

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