La disparité entre les résidents chirurgicaux et les chirurgiens enseignants des programmes des universités québécoises dans la perception de la supervision

Abstract

Les résidents en chirurgie passent plus de la moitié de leur formation dans une salle d’opération dans le but d’acquérir les connaissances ainsi que les habiletés techniques nécessaires afin de développer l’autonomie la plus complète possible (Vollmer, Newman, Huang, Irish, Hurst, et Horvath, 2011). Cependant, certaines préoccupations sont éprouvées par ceux-ci face à la capacité d’effectuer certaines procédures de façon indépendante en fin de formation (Yeo, Viola, Berg, Lin, Nunez-Smith, Cammann, Bell, Sosa, Krumholz, Curry, 2009). Bien que les besoins en termes d’acquisition de techniques chirurgicales soient connus, les stratégies de supervision pour y arriver le sont moins. Certaines études ont d’ailleurs démontré une disparité dans la perception de l’enseignement et de la supervision entre les résidents chirurgicaux et les cliniciens enseignants (Levinson, Barlin et al. 2010, Vollmer, Newman et al. 2011, Snyder, Tarpley et al. 2012, Chen, Williams et al. 2014). Les différences entre les résidents chirurgicaux et les chirurgiens-enseignants des universités francophones québécoises dans la perception de la supervision ont donc été étudiées à différents niveaux et selon différentes dimensions pédagogiques, basé sur les modèles d’apprentissage cognitif ainsi que d’acquisition de compétence de Dreyfus & Dreyfus. Trente-quatre résidents et 59 chirurgiens de différents programmes chirurgicaux des universités francophones québécoises ont pris part à un questionnaire validé de type miroir basé sur une échelle de Likert. Les résultats obtenus démontrent une surestimation des chirurgiens quant à leur perception auto-évaluative de la supervision accordée en ce qui a trait à la sphère pré-opératoire. Ainsi, cela nous amène à croire qu’il y aurait potentiellement de lacunes en termes de supervision à ce niveau.Surgical residents spend more than half of their training in an operating room with the goal of acquiring the knowledge and technical skills necessary to develop the most complete autonomy (Vollmer, Newman, Huang, Irish, Hurst, and Horvath, 2011). However, some residents express concerns about their ability to perform certain procedures independently at the end of their training (Yeo, Viola, Berg, Lin, Nunez-Smith, Cammann, Bell, Sosa, Krumholz, Curry, 2009). While the needs for acquiring surgical techniques are understood, the supervisory strategies for achieving them are less clear. Some studies have demonstrated a disparity in the perception of teaching and supervision between surgical residents and clinical supervisors (Levinson, Barlin et al. 2010, Vollmer, Newman et al. 2011, Snyder, Tarpley et al. 2012, Chen, Williams et al. 2014). Disparity between surgical residents and attendings in perception of surgical supervision was therefore studied at different surgical levels and according to various pedagogical dimensions, based on the cognitive companionship model as well as Dreyfus & Dreyfus’ competence acquisition learning model. Thirty-four residents and 59 surgeons from French affiliated surgical programs of Quebec participated in a validated mirror-type questionnaire based on a Likert scale. The results obtained show an overestimation by surgeons of their self-evaluative perception of the supervision provided in the preoperative sphere. Thus, this leads us to believe that there may potentially be gaps in supervision at this level that would benefit further exploration

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