L’étude des colonnes de la péristasis au temple oraculaire d’Apollon à Delphes, reconstruit au IVe siècle av. J.-C., est un dossier qui ne fut jamais complètement résolu. Depuis la découverte du monument en 1893, les restitutions du péristyle ont largement varié d’un spécialiste à un autre. Les travaux de F. Courby en 1927 ont ouvert la voie vers un premier essai de restitution, dont les conclusions seront contestées une décennie plus tard par l’anastylose matérielle menée par H. Ducoux. Les recherches les plus récentes publiées par P. Amandry et E. Hansen finiront par s’opposer aux résultats de cette anastylose, sans résoudre définitivement la question du nombre de tambours, ainsi que la hauteur définitive de la colonnade. Le présent article propose de retracer les raisons qui expliquent l’absence de certitudes, et également d’exposer des éléments factuels inédits qui militent en faveur d’un réexamen complet de la question. Pour ce faire, nous opérerons une anastylose 3D bloc à bloc de la colonnade qui constituera une synthèse de l’ensemble des connaissances considéré comme certaines conjugué à des données nouvellement acquises