Valorisations (syn)esthésiques et figuralité du sens sensible

Abstract

International audienceL’homme est un animal mimétique, disait Aristote, animal doté d’une faculté de représentation verbale et graphique et qui se plaît à découvrir les images qu’il produit. Cette vocation mimétique est fortement ancrée dans une pratique énonciative qui repose elle-même sur une activité perceptive sous-jacente, de nature esthésique. Et c’est parce que toute perception est disposée à être dite, expliquée, relatée, que les notions d’esthésie et de mimesis occupent une place centrale dans le processus de communication du sens sensible. On ne s’étonnera donc pas qu’au cours de ses différents travaux, Jean-Jacques Boutaud n’ait eu de cesse de questionner le processus de « prise » du sens sensible, notamment à travers la médiation de l’image gustative (2005), les traces figuratives de la saveur (2016) ou encore les séquences expérientielles de cette prise de forme (2019). Ainsi souhaiterions-nous ici nous attarder sur les deux premiers axes, et en particulier sur le second tant le parcours génératif du sens sensible tracé par Jean-Jacques Boutaud offre une synthèse propice aux conclusions de nos propres recherches sur la mise en discours de la dégustation des vins (Moutat, 2015)

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