L'adjonction d'un traitement par antidépresseur chez un patient cliniquement en plein état d'agitation délirante est à risque, voire contradictoire, par crainte d'un virage maniaque, d'un risque suicidaire ou d'une majoration des agitations psychomotrices préexistantes.Les objectifs de l'étude sont premièrement de démontrer, à travers l'analyse de 2 observations cliniques de 2 patientes du Service de Psychiatrie de Toamasina Madagascar, l'existence chez la race noire, des cas d'états dépressifs sévères, manifestés et masqués au premier plan par des états délirants de persécution, faisant finalement évoquer après réévaluation diagnostique, le tableau de mélancolie délirante, classée dans les états dépressifs avec manifestations psychotiques selon le DSM-5. Et secondairement, de démontrer à travers un essai thérapeutique l'efficacité symptomatologique du rajout d'antidépresseur tricyclique à l'antipsychotique incisif dans de tel cas clinique.Toutefois, une surveillance clinique stricte s'impose, afin d'éviter les risques de virage thymique
