Introduction et objectif : Améliorer la prévention des risques de troubles de l’oralité reste essentielpour limiter les conséquences néfastes sur la prise alimentaire, la relation parents-nouveau-néprématuré, et sur leur développement somatique, socio-émotionnel, verbal et cognitif. En effet, prèsde 40% des enfants nés prématurés manifestent encore de telles conséquences à l’âge de 5 ans et leurprise en charge reste longue et coûteuse. L‘application de protocoles standardisés de de stimulationsoro-faciales (SOF) est controversée aujourd’hui. De plus, les études ne prennent pas en compte lecumul des risques individuels. L’objectif de cette étude est donc de comparer l’efficacité d’unrenforcement du NIDCAP par un accompagnement parental individualisé centré sur l’oralité(PARENTALIM) et d’un protocole de SOF, tout en tenant compte du cumul de risques périnataux.Participants, matériel et méthode : Une étude observationnelle monocentrique a été menée auprèsde deux groupes d’enfants. Un groupe (n=15) a bénéficié d’un renforcement du NIDCAP parPARENTALIM, incluant 5 entretiens orthophoniques individualisés étayés d’un livret centré sur lessoins de développement. Un groupe rétrospectif (n=28), a bénéficié de SOF. Pour chaque participant,ont été relevés, l’âge corrigé à autonomie alimentaire (AcAA) en semaines d’aménorrhée et l’indice derisque périnatal (IRPO), s’appuyant un inventaire (Sheiner et Sexton, 1991). Le rapport AcAA/IRPO aété considéré comme critère de jugement.Résultats : Le test U de Mann-Whitney révèle une différence intergroupe significative (p<0,01). Parcomparaison aux enfants stimulés par SOF, les enfants intégrés dans une prévention couplant NIDCAPet PARENTALIM deviennent autonomes plus précocement malgré le cumul de risques périnataux etmanifestent une moindre variabilité interindividuelles du rapport AcAA/IRPO.Conclusions : Ainsi, le renforcement du NIDCAP par accompagnement PARENTALIM favorise un accèsà l’autonomie alimentaire plus précoce malgré les risques périnataux par comparaison aux SOF. Lesuivi sur plusieurs années d’une cohorte émanant de plusieurs centres s’avère nécessaire pour évaluerles bénéfices à long terme de cette intervention précoce de prévention