L’acidose pyroglutamique chez une patiente âgée

Abstract

L’acidose pyroglutamique, initialement décrite dans la population pédiatrique chez des patients présentant des déficits enzymatiques innés, est une cause méconnue d’acidose métabolique à trou anionique augmenté (AMTAA) chez l’adulte (1). Cette forme acquise touche principalement les femmes présentant une pathologie chronique, souffrant de dénutrition et avec des antécédents d’utilisation chronique de paracétamol (2). Au cours des dernières années, plusieurs cas d’acidose pyroglutamique ont été rapportés suite à l’utilisation concomitante de paracétamol et de flucloxacilline (3,4). Nous rapportons ici le cas d’une patiente chez qui le diagnostic d’acidose pyroglutamique a été posé dans un contexte de traitement concomitant par paracétamol et flucloxacilline. Ce cas clinique reflète l’importance de considérer l’acidose pyroglutamique dans le diagnostic différentiel de l’AMTAA sans étiologie clairement identifiée, particulièrement en Gériatrie où les facteurs de risques sont fréquemment présents.[Pyroglutamic acidemia in an elderly patient] Pyroglutamic acidemia, initially described in the pediatric population due to inborn enzymatic deficiencies, is a relatively unknown cause of high anion gap metabolic acidosis (1). Acquired pyroglutamic acidemia is mostly diagnosed in malnourished women suffering from a chronic illness and with a history of chronic acetaminophen use (2). During the past decade, several cases of flucloxacillin- and paracetamol-induced pyroglutamic acidosis have been reported (3,4). We herein report a case of a patient diagnosed with pyroglutamic acidosis in the context of concomitant paracetamol and flucloxacillin treatment. This case report highlights the need to consider pyroglutamic acidosis in the differential diagnosis of high anion gap metabolic acidosis, given its reversibility under appropriate management

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