Alimentation à base de plantes et risque de cancer du sein dans la cohorte E3N

Abstract

L’évolution du régime alimentaire au fil du temps est considérée comme un déterminant majeur de la santé humaine. Des preuves de plus en plus nombreuses suggèrent que le régime alimentaire traditionnel des sociétés paléolithiques pourrait être optimal pour la prévention et le traitement de certaines maladies chroniques. En revanche, un régime moderne riche en aliments ultra transformés et en aliments d'origine animale est positivement associé à des maladies chroniques telles que le développement du cancer du sein. Il est intéressant de noter que les régimes contemporains qui mettent l'accent sur les aliments à base de plantes tout en limitant la consommation d'aliments d'origine animale sont de plus en plus populaires. Toutefois, les données sur le risque de cancer du sein sont soit rares en ce qui concerne l’adhérence au régime paléolithique, soit contradictoires en ce qui concerne l’adhérence aux régimes à base de plantes. De 1993 à 2014, 65 418 participantes de la cohorte E3N âgées de 52,9 ans (SD 6,7) au moment de l'inclusion ont été suivies pour un cancer du sein ménopausé incident. Les scores d’adhésion au régime paléolithique ainsi qu’aux régimes à base de végétaux sains (hPDI) et non- sains (uPDI) ont été calculés à partir des réponses aux questionnaires alimentaires à l’inclusion (1993) et au cours du suivi (2005). Des modèles des risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour estimer les risques (HR) et les intervalles de confiance à 95 % (IC) de cancer du sein global et par sous-types associés à une adhérence aux régimes alimentaires. En outre, l'association entre la composition en macronutriments et le risque de cancer du sein a été évaluée à l'aide de modèles de additifs généralisés pour différents niveaux d’adhérence aux régimes alimentaires. Au cours d'un suivi médian de 21 ans, 3 810 participantes ont développé un cancer du sein. L'indice hPDI est celui qui a été associé à une plus grande réduction du risque de cancer du sein, HRQ4vs.Q1 (IC 95 %) : 0,73 (0,66, 0,81) et HRQ5vs.Q1 (IC 95 %) : 0,86 (0,77, 0,95). Une association inverse a également été observée pour le régime paléolithique, HRQ5vs.Q1 (95% CI) : 0,82 (0,74, 0,90). A l’inverse, l'uPDI était associé à un risque de cancer du sein plus élevé, HRQ5vs.Q1 (95% CI) : 1.20 (1.08, 1.34). Pour tous les indices, il n'y avait pas d'hétérogénéité dans les risques selon les sous-types de cancer du sein (Phétérogénéité > 0,10). Une association significative entre la composition en macronutriments et le risque de cancer du sein a été mise en évidence pour tous les indices (P 0.10). There was a statistically significant association between macronutrient composition and breast cancer risk for all dietary patterns (P < 0.001 for all), however, compositional associations for macronutrients differed across the degree of adherence. Protein intake appears to be an important determinant of the observed associations. For example, higher Palaeolithic and hPDI indexes (75th percentile) and lower protein intake (10%) demonstrated lower breast cancer risk; whilst a high uPDI with high protein (25%) and fat (50%) demonstrated higher breast cancer risk. More interestingly, a higher uPDI score (75th percentile) with low protein intake (10%) showed lower breast cancer risk. These findings suggest that diet quality and macronutrient composition are associated with breast cancer risk and that non-hormonal pathways are implicated in these associations. These findings give insight into the relationship between human nutrition and breast cancer risk and offer evidence that may help guide the way toward dietary breast cancer risk reduction

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    Last time updated on 29/10/2023