On parle souvent aujourd'hui d'un « retour de l'ornement » lié à l'avènement d'une architecture numérique volontiers encline à jouer sur les effets de texture et de couleur. Mais l'ornement auquel il est fait allusion n'a pas grand-chose à voir au premier abord avec celui dont parlait la théorie architecturale classique ou encore la tradition beaux-arts. Tandis que l'ornement traditionnel était localisé, l'ornement numérique règne souvent sur des pans entiers de la façade. L'ornement se parait autrefois d'une dimension symbolique affirmée ; la plupart des théoriciens contemporains de l'ornement reconnaissent qu'il ne possède aucune signification. En fait, le seul point commun entre l'ornement d'hier et celui d'aujourd'hui pourrait bien résider dans les liens qu'entretient la question ornementale avec celle de la subjectivité. Ce sont ces liens que voudrait essayer de clarifier la communication proposée