Présence de symptômes du Trouble du Déficit de l’Attention / Hyperactivité et de traumatismes infantiles rapportés chez des patients adultes souffrant de Trouble de l’Usage de Substance
International audienceContexte : L'exposition aux événements traumatiques infantiles et le trouble du déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) sont des comorbidités fréquentes dans les prises en charge de patients souffrant d’un Trouble de l’Usage de Substance (TUS). La littérature scientifique relève une prévalence plus élevée d’événements traumatiques infantiles chez les patients souffrants d’un TUS (63.4%) que chez les individus n’en présentant pas (28.1%) ainsi qu’une prévalence de TDAH de 23% en population souffrant de TUS. Egalement, le type d’événements traumatiques infantiles apparait comme une variable associée à la consommation préférentielle de substances et à la sévérité de la dépendance. Objectifs : Explorer le lien entre la nature des événements traumatiques infantiles vécus, la symptomatologie TDAH et le pattern de la symptomatologie addictive.Méthode : 29 patients pris en charge en ambulatoire pour un TUS ont été évalués pour les problématiques addictives (AUDIT, CUDIT, FAGERSTROM et la partie dédiée au TUS du MINI-S), le Trouble de Stress Post-Traumatique (PCL-5), les événements traumatiques infantiles (CTQ) et le TDAH (ARSS-6, WURS-25 et la partie dédiée au TDAH du MIN-S).Résultat : Sur les 29 participants (73% d’hommes), 52% présentaient un TUS d’intensité sévère et 62% étaient polyconsommateurs. De même, 31% présentaient au moins un type de traumatisme infantile, les négligences émotionnelles étant les plus prévalentes (24%) et 45% souffraient d’un TSPT. d’après la partie dédiée au TDAH du MINI-S, 52% des participants présentaient une symptomatologie TDAH. La polyconsommation était significativement associée à un score plus élevé à l’AUDIT. Les symptomatologies TDAH et traumatiques n’étaient pas significativement associées. Le nombre de critère du TUS à la MINI-S était modérément associé au score d’abus physiques au CTQ. Conclusion : la présente étude met en avant une association entre la consommation de substances et les traumatismes infantiles. Des recherches ultérieures avec des échantillons plus larges apparaissent nécessaires