To better comprehend the perspectives of gay, bisexual, and other men who have sex with men (gbMSM) regarding their sexualized substance use and intervention needs

Abstract

Problématique. La consommation sexualisée (CS) réfère à la prise intentionnelle de substances psychoactives dans le but d’améliorer l’expérience ou les performances sexuelles. Cette pratique est bien documentée chez les gbHARSAH. Bien que certaines interventions existent, la plupart de celles-ci ciblent principalement les risques associés à la dimension biologique de la sexualité (p. ex. ITSS, VIH) abordant ainsi que partiellement l’ensemble des besoins sexuels liés à cette pratique. Objectifs. Cette thèse vise à 1) documenter les relations entre la consommation de SPA et les différentes dimensions de la sexualité, 2) identifier les besoins d’intervention en lien avec la CS chez les gbHARSAH, et ce, dans le but de développer et mobiliser des connaissances en vue d’élaborer des recommandations proposant des améliorations sur le plan de l’intervention. Méthodologie. Cette thèse s’appuie sur un devis qualitatif descriptif interprétatif. Vingt gbHARSAH rapportant au moins un épisode de CS dans la dernière année ont pris part à des entrevues individuelles semi-structurées. Les entrevues ont abordé la consommation de SPA, la sexualité et la CS, les services reçus ainsi que l’appartenance à leur communauté gbHARSAH. Une analyse thématique des données a été réalisée en s’appuyant sur le cadre conceptuel de la santé sexuelle de Badeau (1998) et du modèle des compétences (CSAT, 2006). Résultats. La dimension socioculturelle de la sexualité (p. ex. milieux de sexualité, perception de normes, etc.) semble influencer la dimension psychoaffective de la sexualité (p. ex. plaisir, satisfaction sexuelle, etc.). L’utilisation de SPA semble jouer un rôle dans l’interrelation entre ces dimensions de la sexualité en apportant un sentiment d’appartenance à une communauté et l’atteinte d’un plaisir sexuel idéalisé. Sur le plan de la perception des compétences des intervenants, les participants mentionnent percevoir un manque de connaissances en ce qui a trait à la dépendance et à la sexualité, dont celle des gbHARSAH. Il serait primordial que les personnes intervenantes possèdent un ensemble de compétences en termes de savoir-être (p. ex. empathie, respect, etc.), de savoir-faire (p. ex. application théories, stratégies d’intervention, etc.) et d’humilité culturelle. Conclusion. Les connaissances développées entourant les liens entre consommation de SPA, la sexualité et la CS ainsi que les besoins en intervention permettent d’émettre des recommandations en termes de formation, de développement d’interventions et de mobilisation des communautés. Ces constats sont à même de contribuer à redéfinir l’offre de services afin de favoriser leurs adéquations aux besoins des gbHARSAH qui ont une pratique de CS.Abstract : Background. Sexualized substance use (SSU) refers to the intentional use of psychoactive substances to enhance sexual experience or performance. This practice is well documented among gbMSM. Although some services exist, most interventions focus primarily on the risks associated with the biological dimension of sexuality (e.g., STIs, HIV), thus only partially addressing the full range of sexual needs related to the practice. Objectives. This thesis aims to 1) document the relationship between substance use (SU) and the different dimensions of sexuality, and 2) identify the need for interventions related to SSU among gbMSM, to develop and mobilize knowledge to develop recommendations for intervention improvements. Methods. This thesis uses a qualitative, descriptive, interpretive design. Twenty individual semi-structured interviews with gbMSM reporting at least one episode of SSU in the past year were conducted. The interviews addressed SU, sexuality and SSU, services received, and membership in their gbHARSAH community. A thematic data analysis was conducted using Badeau's (1998) conceptual framework of sexual health and the competency model (CSAT, 2006). Results. The results of this study suggest that the sociocultural dimension of sexuality (e.g., sexual environments, perceived norms, etc.) impacts the psychoaffective dimension of sexuality (e.g., pleasure, sexual satisfaction, etc.). SU consolidates this interrelationship through a sense of belonging and attaining an idealized sexual pleasure. Regarding the perception of the competencies of the counselors, the participants mentioned a lack of knowledge regarding addiction and sexuality, including that of the gbHARSAH. Different competencies in terms of attitudes (e.g., empathy, respect, etc.), skills (e.g., application of theories, intervention strategies, etc.), and cultural humility would be essential to be integrated into the different interventions offered. Conclusion. The scientific knowledge that has been developed on the links between SU, sexuality, and SSU, as well as intervention needs, allows us to make recommendations regarding training, development of interventions, and community mobilization. These findings are likely to encourage the redefinition of the services offered to meet the needs of the gbMSM who practice SSU

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