Les formulations cosmétiques de l'Egypte ancienne retrouvées grâce à la diffraction des rayons X

Abstract

Les très nombreux objets découverts dans les tombes égyptiennes sont une extraordinaire source d'étude des coutumes de la vie quotidienne durant l'Egypte ancienne. Les fouilles archéologiques de certaines tombes ont ainsi livré de véritables coffrets de maquillage qui contenaient des miroirs, des épingles à cheveux, des stylets et des récipients encore parfois remplis de produits cosmétiques. Des échantillons de fard ont été prélevés dans des récipients en pierre, céramique, bois ou roseau, conservés au Département des Antiquités égyptiennes du Musée du Louvre et provenant de plusieurs sites datés entre 2100 et 1100 avant J.-C. Les phases minérales des poudres ont été identifiées par diffraction des rayons X, après avoir été analysées en microscopie électronique à balayage. Des diagrammes de diffraction ont été enregistrés en haute résolution à l'ESRF et au LURE et l'utilisation d'un programme d'affinement de profil de type Rietveld a permis la quantification des phases minérales. Nous discuterons des limites de la méthode, non-destructive, appliquée à des échantillons archéologiques prélevés en très petite quantité (environ 1mm3) et composés parfois de plus de 10 phases minérales. L'analyse quantitative de vingt-huit poudres cosmétiques nous permettra de réfléchir sur les différentes formulations cosmétiques élaborées il y a 4000 ans.Funerary furniture found in Egyptian tombs is an extraordinary source for studying the customs in the everyday life during the Ancient Egypt. Some excavations of tombs have provided some genuine toilet bags, with mirrors, hairpins, eyeliner applicators and makeup receptacles, sometimes still filled with cosmetic compounds. Make-up samples have been taken from pots made of stone, ceramic, wood or reed, conserved in the Department of the Egyptian Antiquities of the Louvre Museum and coming from several sites dated between 2100 and 1100 BC. The mineral phases present in the powders have been identified by X-ray diffraction, after SEM observations. Diffraction patterns have been collected in high-resolution mode at the ESRF and at the LURE and the use of a Rietveld profile refinement method has allowed the quantification of mineral phases. We will discuss the limits of this non-destructive method, applied to extremely small archaeological samples (about 1mm3) and to mixtures of up to ten phases. The quantitative analysis of twenty-eight cosmetic powders will allow us to think about the different eye make-up formulations elaborated 4000 years ago

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