Le nombre de dimensions de privation (K-DIM) des enfants au Mali

Abstract

Comme toutes les familles d’enfant malien n’ont pas les moyens de se loger correctement, l’enfant subit une privation dans cette dimension. Par exemple, Anna, qui a neuf ans, est moyennement sous-alimentée, n'a pas reçu de dose de vaccination contre la rougeole, vit dans une maison dotée d'installations sanitaires appropriées et ne va pas à l'école. Si nos critères de pauvreté sont d'être « nourri, d'avoir reçu au moins une dose de vaccination contre la rougeole, d'avoir une hygiène appropriée, et d'aller à l'école » - alors Anna est privée de trois dimensions sur quatre. Si nous choisissions un critère différent - par exemple souffrir de malnutrition grave – Anna serait privée de seulement deux dimensions sur quatre. Plusieurs études ont été faites sur les inégalités faites aux enfants au Mali, mais ces études n’ont pas pris en compte le calcul du nombre dimensions de privation. C’est pourquoi nous nous sommes intéressés à ce calcul dans cet article. L’objectif principal de l’étude est celle de l’estimation du nombre de dimensions de privation des enfants au Mali. Pour atteindre cet objectif nous avons utilisé la fusion des enquêtes sur les ménages : Enquête nationale nutritionnelle Anthropométrique et de Mortalité Rétrospective Mali (SMART) et Enquête Modulaire et Permanente auprès des Ménages (EMOP) réalisée en 2017 par l’INSTAT du Mali. Et comme méthodologie, un programme de codage avec le logiciel SPSS pour aboutir à un des résultats suivants : Sur les 7324345 enfants de 0-17 ans concernés par les privations multiples, 48,7% sont des garçons et 47,4% des filles qui sont privés d’au moins trois (3) dimensions. Soit au total 48,1% des enfants maliens sont privés de leurs droits fondamentaux

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