L’éclat du sombre ? Terres cuites façon bronze de la Renaissance italienne

Abstract

Nous nous proposons d’étudier un épisode marginal et peu étudié de l’histoire du goût et des techniques artistiques de la Renaissance italienne, celui des terres cuites peintes à l’imitation du bronze. Notre vision est faussée par les nombreux badigeons sombres qui ont été infligés, dès le xviie siècle, à des pièces qui soit étaient originellement pourvues d’une polychromie moins sévère ou de dorure, à l’imitation des célèbres bronzes romains antiques, soit n’avaient reçu aucune peinture de surface. Toutefois, il semble bien qu’un certain nombre de pièces pour cabinets d’amateur, de statues de dévotion et surtout de prestigieux ensembles décoratifs en relief aient été couverts d’une couleur imitant le bronze. C’est surtout en Toscane – essentiellement dans le sillage de Giovanfrancesco Rustici –, en Émilie et dans le Trentin, avec Zaccaria Zacchi, que l’on trouve ces fragiles ersatz de l’airain.We propose to investigate a minor, seldom studied episode in the history of Italian Renaissance artistic trends and techniques: imitation bronze painted terracottas. The numerous dark overlays applied since the 17th century to these pieces, which were originally decorated with a lighter polychromy, gilded or not painted at all, have distorted our view of them. However, it appears that a certain number of pieces intended for connoisseurs’ private collections, devotional statues and, above all, several prestigious relief decorations were coated with a faux bronze paint. But it was above all in Tuscany – mainly in the wake of Giovanfrancesco Rustici, – in Emilia-Romagna and Trentino, with Zaccaria Zacchi, that these fragile ersatz of bronze pieces were found

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