Le sujet de thèse s’inscrit dans le projet FNS « Configurer la vie savante sous l’Ancien Régime ». Dans le contexte du projet, la première question à laquelle je me confronte c’est de savoir si le critique d’art est une figure de savant. Quelles caractéristiques devrait-il avoir pour pouvoir aspirer à cette étiquette ? Le fait de nommer une activité est un premier pas vers une professionnalisation. La coexistence de plusieurs appellations pour le critique d’art est problématique. Il est donc indispensable de rendre claire des expressions comme « amateurs », « connaisseur », « curieux » ou « virtuose ». L'histoire sémantique de ces appellations doit être complétée par une compréhension de la méthode de travail des critiques. Quel sont leurs fonds culturels ? Quelles lectures les ont amenées à pratiquer la critique d’art ? Quelles sont leurs attentes par rapport à cette activité ? Ces questionnements en lien avec le contexte historique, peuvent, c’est une des grandes hypothèses du projet FNS, nous élucider sur la poétique de la critique d’art. Autrement dit, mieux connaître les circonstances de ceux qui écrivent, signifie mieux comprendre la manière comment ils écrivent