Une nouvelle recherche de la Delphes préhistorique (site de Koumoula, mont Parnasse) sur la base de la datation absolue d’un assemblage céramique archéologique et de murs en pierre provenant de fouilles récentes de sauvetage est présentée ici, en utilisant des techniques de luminescence. Pour l’estimation chronologique de l’assemblage céramique, des protocoles de luminescence stimulée optiquement (OSL) et de thermoluminescence (TL) ont été utilisés ; la technique de datation par luminescence de surface a été appliquée sur des échantillons de roches calcitiques extraites des fouilles. Des études de dosimétrie (terrain et laboratoire) ont été pratiquées en utilisant la combinaison d’un scintillateur Geiger calibré portable, d’un compteur alpha (technique des paires), de la microscopie électronique à balayage (SEM/EDS), cette dernière technique devant aussi fournir des informations quant à la chimie et aux conditions de cuisson des céramiques. Les résultats de l’étude ont fourni des dates remontant au Néolithique et au Bronze précoce à moyen (∼ 2000 à 5000 ans B.C.) de Grèce, formant un cadre chronologique absolu pour la zone étudiée ; en outre, ces premières données préhistoriques fournissent des liens archéologiques en faveur d’un usage en parallèle du site ici étudié et de l’habitation voisine dite Antre corycien.A new research of prehistoric Delphi (Koumoula site, Parnassus Mountain) based on the absolute dating of an archaeological ceramic assemblage and stonewalls from recent rescue excavation is presented using luminescence techniques. For the chronological estimation of the ceramic assemblage, optically stimulated luminescence (OSL) and thermoluminescence (TL) protocols were employed, and the surface luminescence dating technique was applied on excavated calcitic rock samples. Dosimetry studies (field and laboratory) were practiced using a combination of a portable calibrated Geiger scintillator, alpha counting (pairs technique) set up and scanning electron microscopy (SEM/EDS), the latter also to probe information about the chemistry and firing conditions of the ceramics. The results of the study provided dates that ascribe the site to the Greek Neolithic and Early/Middle Bronze Age (∼ 2000 to 5000 years B.C.), forming an absolute chronological framework for the studied area; moreover, these first prehistoric data provide archaeological links for the parallel use of the site with the nearby Corycian Cave habitation.</p